24 avr. 2012

Le vin rouge peut-il aider à prévenir l’infarctus du myocarde ?

Effets du vin rouge sur la santé

Une consommation modérée de vin rouge peut-elle prévenir les risques d’un nouvel infarctus du myocarde ?  Telle est l’hypothèse de travail sur laquelle le Pr Norbert LATRUFFE, Directeur du laboratoire de biologie moléculaire et cellulaire de l’INSERM (Université de Bourgogne), s’est penché.

Bonne nouvelle ! L’étude, réalisée pendant 2 semaines auprès d’une soixantaine de patients (volontaires) post-opérés d’un infarctus du myocarde, révèle qu’une consommation régulière et modérée de vin rouge au cours des repas (parce que nous le rappelons : l'abus d'alcool est dangereux pour la santé), associée à un régime alimentaire de type méditerranéen et à un exercice physique contrôlé, peut effectivement présenter des avantages non négligeables dans une prévention secondaire de l’infarctus du myocarde. 

Explications...

Voilà de quoi apporter de l’eau (si l’on peut dire !) au moulin du « French paradox » ! (*)

Si les effets néfastes d’une consommation excessive de boissons alcoolisées ne sont plus à démontrer, de nombreuses études ont en revanche confirmé les effets bénéfiques d’une consommation modérée de vin rouge (2 verres de 12,5 cl par jour) dans la prévention d’accidents cardiovasculaires.

Pourquoi le vin (et plus particulièrement le vin rouge), plus qu’un autre alcool ? En grande partie parce qu’il est riche en polyphénols, aussi bien en diversité qu’en teneur.

Particularités de l’étude

Aujourd’hui, l’équipe du Pr LATRUFFE s’est plus particulièrement penchée sur le cas de patients ayant déjà été victimes d’un infarctus du myocarde.

L’idée était en partie de creuser les résultats d’une étude réalisée en 2007 (**), qui montrait un plus faible risque d’infarctus du myocarde avec une consommation de vin.

Notamment en réalisant cette étude en milieu hospitalier (donc avec un suivi médical) et en associant à une consommation modérée de vin rouge (riche en antioxydant) un régime alimentaire de type méditerranéen et un exercice physique approprié à la réadaptation cardiaque,

Méthodologie de l’étude

Le protocole d’intervention clinique a consisté à recruter une soixantaine de patients post-opérés d’un infarctus du myocarde. Ces volontaires ont accepté de consommer pendant deux semaines, par tirage au sort :

  • soit deux verres de vin rouge par jour (2 x 125mL) : Bourgogne Hautes Côtes de Nuits, cépage pinot noir,
  • soit de l’eau en remplacement.

Durant cette étude, une prise de sang a été faite au premier jour de l’étude (J1) et une au dernier jour (J14).

Résultats

Pour faire simple, retenons que cette étude démontre des effets positifs sur certains paramètres sanguins, comme :

  • la diminution de 18% du cholestérol total, la diminution de 18% des LDL (lipoprotéines de faible densité, qui transportent du « mauvais cholestérol »).
  • une augmentation du pouvoir anti-oxydant du sang (entre 3 et 8%) et de la fluidité de la membrane des érythrocytes (36%).

Notamment parce que :

  1. la consommation de vin rouge semble avoir accru l’effet anti radiculaire du régime méditerranéen ;
    (piste d’explication : le vin rouge apporte des polyphénols spécifiques fortement antioxydants, comme le resvératrol ou le picéide, ainsi que d’autres polyphénols protecteurs comme les acides galliques, cafféiques et caftariques, la catéchine et l’épicatéchine, qui préviennent l’oxydation des LDL) ;
  2. Certains tanins du vin (procyanidines) ont un pouvoir vasorelaxant, c’est-à-dire qui réduit la tension vasculaire ;
  3. Du point de vue quantitatif, le vin est un concentré de polyphénols antioxydants et de surcroît, l’éthanol contenu dans le vin favorise l’absorption, par l’organisme, de ces polyphénols.

 

(*) French paradox : nom donné par les médias américains au phénomène et aux effets bénéfiques constatés (notamment en France) sur la santé des populations qui consomment modérément du vin rouge.

(**) Lockheart MS, Steffen LM, Rebnord HM, Fimreite RL, Ringstad J, Thelle DS, Pedersen JI, Jacobs DR Jr. : Dietary patterns, food groups and myocardial infarction ; a control case study. Brit J Nutr 2007, 98 : 380‐387.

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