09 sept. 2014

Organiser sa veille pour optimiser l’innovation agroalimentaire : 5 conseils à suivre

Pile de papiers

Quand j’étais team leader R&D à Unilever, je recevais régulièrement des bulletins de veille réalisés par des équipes dédiées. Luxe d’un grand groupe, certes… et pourtant, même dans ce contexte, la pression d’atteindre mes objectifs à court et à moyen terme empiétait sur le temps que j’aurais souhaité consacrer à lire, réfléchir et dégager des idées pour le développement à plus long terme de nos activités. Au sein d’une PME agroalimentaire, il est évident que ces contraintes de temps sont encore plus prononcées et que les moyens consacrés à la veille sont bien plus réduits. Mais non : je ne cherche pas à vous décourager de faire de la veille, tout le contraire ! J’en suis convaincue : la veille, pour cerner des opportunités marchés et d’affaires, des technologies émergentes, des évolutions réglementaires, est indispensable à une démarche d’innovation. Bonne nouvelle : il est même possible de mettre en place une veille à petit budget ! Pour vous aider à bien démarrer, je vous invite à trouver ci-dessous quelques conseils pour vous aider à la formaliser et optimiser votre propre veille, quelle que soit la taille de votre entreprise.

1. Avoir toujours en tête la stratégie de l’entreprise

Comment passe-t-on d’une simple lecture de curieux à une veille efficace et profitable ? Eh bien, simplement parce que l’intention est différente. Pour que votre veille soit utile, gardez toujours en tête la stratégie, les thématiques de travail, et les objectifs de votre entreprise. N’oubliez pas aussi de vérifier que ces objectifs soient connus et compris par les collaborateurs de votre entreprise : ils représentent eux-mêmes des moyens à ne pas négliger dans le recueil d’informations…

2. Impliquer tous ses collaborateurs

Pour tous les hommes et les femmes de l’entreprise, faire de la veille, c’est participer au maintien de leur niveau et à leur évolution professionnelle. Ouverture à de nouvelles compétences, entretien et mise à jour de leurs connaissances, etc. : la veille leur est profitable ! Encouragez vos équipes à être à l’écoute du mouvement et des nouveautés de leur environnement, et chacun se fera vigie sur un domaine utile à votre entreprise.

3. Partager (formellement) l’information au collectif

Que chacun fasse sa veille, c’est une bonne chose. Ensuite, ce que l'on recherche, c'est que les informations utiles soient remontées pour être traitées. Mon conseil : formalisez un point veille « cross-fonctionnel » (c’est-à-dire, impliquant les différents métiers présents au sein d’une entreprise). Cela permettra de rattacher la veille individuelle à un process d’innovation globale, et de ne pas passer à côté d’informations essentielles. Pas question de laisser la veille aux mains de quelques personnes en bureau uniquement… alors que celles présentes sur le terrain (les commerciaux, par exemple) ont également beaucoup à partager !

4. Multiplier ses sources

Si votre entreprise a la possibilité d’avoir un service de veille professionnelle, régulier ou sur des problématiques ponctuelles, tant mieux (même si, vous l’aurez compris, cela ne devrait pas dispenser vos collaborateurs de continuer à s’informer individuellement) ! Sinon, pas d’inquiétude : car dans tous les cas, il existe des outils et moyens simples et accessibles, très intéressants pour multiplier vos sources :

  • Echanges de procédés « gagnants-gagnants », avec vos clients et fournisseurs, qui peuvent vous faire remonter les prochaines tendances à suivre là où, justement, le métier vous manque en interne ;

  • Les réseaux professionnels ou les syndicats de métier sont souvent des sources très utiles de publications. Vous en trouverez certainement en accès public (la lettre Vigipack de Package in Bourgogne, les actus du CNIEL ou encore Vitawatch, notre bulletin gratuit de veille techno-scientifique diffusé sur ce blog). Il arrive que certains de ces bulletins soient réservés aux membres du réseau. Vitagora édite, par exemple, une lettre de veille marchés, ‘L’Observatoire des Tendances’ et des dossiers de veille thématiques pour ses adhérents.

  • La veille en ligne, via les réseaux sociaux (comme Twitter, LinkedIn ou même Facebook) ou via des abonnements à des newsletters ou des alertes Google. Internet est un vrai puis d’information : profitez-en ! Seul bémol : il est nécessaire de prendre un peu de temps pour s’y mettre, pour identifier les bons relais d’infos et faire le tri… Et si vous êtes novices dans l’utilisation des réseaux sociaux à fin de veille, petit conseil : rendez-vous prochainement sur ce même blog, où ma collègue Clémence vous livrera ses précieux conseils !

5. Ouvrir ses réseaux

Vous connaissez bien vos clients et vos consommateurs finaux. Mais pour aller encore plus loin dans votre veille, et notamment pour vous ouvrir à de nouveaux marchés, pensez à ouvrir vos réseaux pour englober de nouveaux consommateurs potentiels. Hôpitaux, restauration hors-foyer, centres de sport, etc. : intéressez-vous à de nouveaux circuits de distribution vous ouvrir de nouvelles portes à l’innovation ! D’ailleurs, l’ouverture à de nouveaux réseaux, cela passe aussi par l’international : en participant à des colloques et des missions à l’étranger, repérez les compétences scientifiques, comprenez l’organisation des marchés internationaux, et identifiez des opérateurs-clés dans des pays d’intérêt.

6 (en bonus !) Prendre le temps de s'y consacrer

Le temps. Une ressource qui nous est comptée, mais sans quoi une stratégie de veille ne peut fonctionner. Mon conseil : essayez de vous bloquer des créneaux, réguliers mais d’une durée déterminée, individuellement et en collectif, pour faire le tour des informations recueillies, identifier des idées et formuler des plans d’action pour aller plus loin. Un plan de veille, même avec des moyens réduits, sera ainsi profitable à la compétitivité de votre entreprise !

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