10 nov. 2015

Innover pour le « géant vert » : 5 opportunités agroalimentaires suscitées par le marché du bio

Champ bio


55 milliards d’euros : le marché du bio représente, au niveau international, un marché agroalimentaire en pleine progression (Source : Agence Bio, 2013). En tête de piste, les Etats-Unis, qui concentrent la moitié du marché, suivis par l’Union Européenne. A eux deux, ils représentent 90% du marché mondial du bio. En France, 9 consommateurs sur 10 achètent du bio (Source : 12ème Baromètre de l'Agence Bio – janvier 2015), à des rythmes variés (du quotidien à l’occasionnel). Tendance confirmée, le bio constitue un marché à capter par les entreprises agroalimentaires en quête de croissance. On compte plus de 20 000 lancements de produits pour le « bio » en 2014 (Source : Innova 2015). Quelles sont les opportunités d’innover dans le bio ? Je vous propose de nous pencher sur les 5 axes majeurs moteurs d’innovation dans le bio : suprématie végétale, praticité, sans-gluten, local, et santé.

La suprématie végétale

Comme expliqué en détails dans notre lettre n°8 de l’Observatoire des Tendances (à télécharger ici – réservé à nos adhérents), la consommation de viande chez les Français diminue notablement (15% par rapport à 2003 - Source : Ministère de l’Agriculture). Une tendance particulièrement marquée chez les amateurs de bio : 1/3 des consommateurs de bio déclarent consommer des produits végétariens.

Ce changement des habitudes permet le développement de :

  • substituts de viande. Céréal Bio (Italie) propose par exemple un seitan (sorte de steak fabriqué à base de protéines de blé) servi avec riz et légumes, De Paddestoel (Belgique), ses burgers d’épinards, et Vivera (Belgique) des boulettes à base de lupin

  • laits végétaux, comme le Lait d’avoine biologique 100 % naturel de Joya (Autriche) ou les Délices de chanvre bio de Triballat (France).

  • et « superfoods végétales » (superfruits, légumes oubliés, céréales anciennes, micro-algues…), comme les jus de fruits et superfruits biologiques de Berrywhite Limited (UK) ou les Galettes de maïs aux graines anciennes (amarante, sésame et millet) de Leev (Pays-bas).

La praticité

En 2011, les Français consacraient 22 minutes pour la pause déjeuner du midi, contre plus d’1h30 il y a 20 ans. Nomadisme et rapidité deviennent dès lors deux critères déterminants pour le choix des repas – et le bio n’en est pas exclu ! Pedon, en Italie, propose par exemple des plats préparés à base de graines et de légumes biologiques, prêts en seulement 4 minutes. Du côté packaging, une grande marge d’innovation demeure pour les produits bio, notamment en termes d’écoconception (pour que le respect de l’environnement ne s’arrête pas à l’aliment mais concerne également le contenant), et d’usages (emballages micro-ondables, pratiques à transporter, etc.).  Inspirez-vous par exemple de Frizle (en Allemagne), avec ses pâtes fraîches biologiques cuites en seulement 3 minutes, et à l’emballage très bien pensé (il suffit d’ouvrir et d’appuyer sur le carton pour choisir la dose du repas).

Le sans-gluten

Selon l’EUFIC, 1/3 des européens se croient « allergiques » au gluten, alors que l’allergie au gluten n’existe pas – il s’agit en fait d’intolérance, qui ne concerne que 8 à 12 % des consommateurs (allant des symptômes de légère sensibilité à la très sérieuse maladie cœliaque). Cette confusion est à l’origine d’une forte consommation de produits sans-gluten parmi les consommateurs de bio - 27% d’entre eux (Source : NutriMarketing). D’où l’intérêt d’innover au carrefour de ces deux opportunités. Par exemple, la marque Jardin BiO' vient de lancer une gamme de produits alimentaires bio gourmands sans gluten, sans lactose, sans huile de palme et made in France.

Le local

De façon général, la recherche de produits « made in France » séduit 78% des Français (Source : NutriMarketing). Spécifiquement dans le bio, saviez-vous que 96 % des magasins bio proposent une offre locale ? Soutien à l’économie, fraîcheur des produits, et respect de l’environnement : des motivations fortes chez les consommateurs adeptes du bio. Pain, pâtisserie, fromages, œufs, fruits et légumes sont les principaux produits concernés par cette tendance. Une carte à jouer dans la valorisation de vos produits, comme le font Biocoop avec ses yaourts au lait régional ou Decollogne avec ses farines bio « made in Aiserey » (Côte d’Or).

La recherche du bénéfice santé

Bien qu’aucune étude scientifique ne confirme l’intérêt nutritionnel des produits bio, la santé est la première motivation d’achat des produits bio en France : plus de 67% des Français indiquent consommer des produits bio « parce qu’ils sont meilleurs pour la santé » (source : Toluna/LSA, 2015). Développer des produits moins gras, moins sucrés, mais avec plus de fibres, de protéines, d’omégas, apportés naturellement par des matières premières « riche en… », représente une véritable opportunité lorsqu’associé à un positionnement « bio ».

Ce sont par exemple les biscuits à base de graines de soja germées et de graines de chia biologiques de Yaso (Hongrie) (valorisés pour leur aspect riche en protéines, oméga 3 et en fibres, et leur faible teneur en glucides et acides gras saturés), ou la boisson biologique OVIO Wellness (d’Infusion, au Royaume-Unis), à l’extrait de feuille d’olivier, de concombre et genévrier sans conservateur et sans aucun artifice, dont la richesse en flavonoïdes est mise en avant.

Pour aller plus loin

Le marché du bio est un marché moteur d’innovation agroalimentaire. C’est également un marché spécifique, avec ses règles et ses freins. Pour tout savoir sur les caractéristiques de ce marché, nous avions proposé en octobre dernier un Vitagora-Melun Val de Seine Café à nos adhérents, en partenariat avec le CERVIA. Témoignages d’entreprises, éclairages de spécialistes : retrouvez notre compte-rendu dans la rubrique Ressources de l'Espace Innovation (accès réservé aux adhérents).

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