12 mars 2013
Du nouveau dans la lutte contre l’obésité ?
C’est une nouvelle approche thérapeutique pour lutter contre l’obésité, ce mal-être de l’Occident contemporain contre lequel peu de traitements se révèlent aujourd’hui efficaces. Nous vous en parlions dans la VitaWatch de février, notre bulletin de veille technologique : en ciblant les récepteurs gustatifs dans le système digestif humain, l’idée de cette approche nouvelle est d’influencer la libération des hormones de la satiété.
Jouer sur la réception du goût pour contrôler notre envie effrénée de manger ? Une idée à découvrir dans la suite de ce billet.
Tromper le cerveau… pour notre bien
Menée par les chercheurs Sara Janssen et Inge Depoortere, de l’Université Catholique de Louvain, cette étude belge révèle la possibilité de prévenir (voire même de diminuer !) l’obésité grâce à une intervention ciblée sur les récepteurs gustatifs du système digestif humain. Car le goût est traité par notre cerveau par des capteurs situés sur la langue, mais aussi dans l’intestin, l’estomac, ou même dans l’œsophage.
Il s’agirait donc d’envoyer de faux signaux à notre cerveau pour imiter les effets de l’absorption d’un repas, et nous faire croire à nous-mêmes que nous venons de manger. Un « leurre de satiété » ? En tout cas, une ruse révolutionnaire pour limiter les prises alimentaires.
Ce « bon goût du gras » … recherches en cours à Vitagora
A Vitagora, nos projets SENSOFAT, initié en 2008 et aujourd’hui finalisé, et SENSOFAT 2, labellisé en 2012, s’attachent justement à comprendre les mécanismes des récepteurs du goût du gras à tous les niveaux oro-intestinaux, grâce notamment à la participation du Centre INSERM U866 « Lipides, Nutrition, Cancer » dirigé par Laurent Lagrost.
Alors que l’étude des Drs Janssen et Depoortere évoque l’impact du goût de l’amer, nous, c’est surtout le goût du gras qui nous passionne, au niveau de la langue, de l’intestin, du cerveau. Chacun contribue en effet à détecter les lipides… mais pour quel impact sur notre comportement alimentaire et sur notre santé ? C’est ce que nous cherchons à préciser… pour qu’un jour, peut-être, face à une délicieuse barquette de frite, je la refuse sans regret en pensant « non merci : mon cerveau croit déjà en avoir ingéré trois ! » ?
La satiété : une notion sur laquelle nous reviendrons lors du Congrès 2013 Vitagora
Si la thématique de la satiété vous intéresse, ne ratez pas notre prochain Congrès 2013. Cette notion sera en effet évoquée, le mercredi 20 mars 2013, en relation avec les protéines, lors d’une conférence tenue par le Pr Magriet Westerterp-Plantenga de l’Université de Maastrich, et lors d’une table-ronde avec la présence notamment de Sylvie Turgeon du Centre de recherche STELA/INAF de l’Université de Laval (Québec).
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