11 oct. 2016
Start-up alimentaires et food tech : comment (bien) pitcher ?
Le pitch : technique de présentation d’un projet de start-up en quelques minutes, visant à démontrer sa valeur. Dans le secteur agroalimentaire, et notamment la FoodTech, les start-ups sont de plus en plus familières avec l’exercice. Au Forum Vitagora, 6 start-up s’y essaieront face à quelques 300 professionnels de l’agroalimentaire (candidatez avant le 14 octobre sur ce lien pour proposer votre pitch). Mais face à une concurrence de plus en plus importante, réussir à « vendre » son entreprise devient tout autant périlleux qu’incontournable.
Avec le lancement de notre accélérateur FoodTech AcceleRise (il vous reste encore 45 jours pour candidater à notre programme d'accélération!), apporter aux jeunes pousses de l’alimentation intelligente les clés pour réussir et développer leur projet, devient notre mission. Comment bien construire et bien présenter un pitch ? Nous avons proposé le mois dernier une formation en pitchs à nos start-ups du secteur agroalimentaire. Qu’en retenir ? Voici 5 aspects clés à bien penser.
1 – Rendre simple ce qui est compliqué
Amateurs des Shadoks, laissez leur proverbe « pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué » de côté. Le principe du pitch repose sur sa rapidité – et son efficacité. Nos amis anglo-saxons utilisent également l’expression « elevator pitch » : un argumentaire qui doit tenir la durée d’un trajet en ascenseur avec votre chef. Pas question de tomber dans un jargon de spécialiste, ou d’un champ lexical spécialisé : vous risqueriez de devoir perdre du temps pour définir les termes employés. Il est d’ailleurs fort à parier que votre interlocuteur n’a pas le même parcours que vous : sans l’infantiliser, expliquez-lui votre projet comme à un enfant de 10 ans.
2 – “And so what ?” Clarifier vos attentes
Vous pitchez, c’est très bien. Mais pourquoi ? Il est indispensable d’être explicit sur les raisons de votre présentation : qu’attendez-vous de votre auditoire ? Cela peut être des recherches de financements, de partenaires, de collaborateurs, ou simplement de visibilité. Soyez clairs sur vos attentes : ce n’est pas le moment pour jouer de subtilités, au risque de vous voir poser la question abrupte et déstabilisante, « ok, c’est bien… et quoi, maintenant ? »
3 – Contexte, produits, marché… ne pas oublier l’essentiel !
A se concentrer sur la forme, sur l’explication de la problématique ou des besoins, certains en oublient parfois l’essentiel. N’oubliez pas de cadrer le contexte. A quels enjeux votre start-up répond-elle ? Comment vous différenciez-vous des autres start-up de la foodtech ? Qui êtes-vous ?
Si la présentation d’un business plan n’est pas toujours indispensable selon vos objectifs et le contexte du pitch, détailler votre business model est incontournable pour votre crédibilité. Comment votre start-up va-t-elle gagner de l’argent ? Que vendez-vous, à quel prix et à qui ? Se pose alors ici l’importance de préciser votre marché : quel est le volume des marchés visés ? Avez-vous réalisé des études de marché, des tests ? Quels sont vos concurrents (cherchez bien, il y en a toujours !) ? Qu’est-ce qui vous distingue d’eux ? Etc… Soyez le plus factuel possible.
4 – Tout miser (ou presque) sur les 30 premières secondes
C’est une technique bien connue pour un entretien d’embauche – et tout aussi vrai pour un pitch : on convainc son auditoire dans les 30 premières secondes. Sans pour autant dévaloriser la suite de votre présentation, votre entrée en matière doit marquer les esprits. Attitude, vocabulaire, visuels… l’idée est de générer une émotion chez votre public, qu’il s’approprie votre idée et vos valeurs, par une accroche percutante.
5 – Penser « twitter »
Powerpoint est un outil puissant mais parfois malmené, que l’on surcharge souvent en textes, ou en visuels non cohérents… Pour en faire votre allié, utilisez Powerpoint comme Twitter : des accroches en 140 caractères, et surtout pas de liste à la Prévert. Cela vous évite de garder les yeux rivés sur votre écran pendant la présentation : un pitch n’est pas un exercice de lecture – cherchez plutôt l’interaction avec votre public.
Pour aller plus loin
Notre dernier conseil, bien entendu : l’entrainement. Répétez vos pitchs devant des publics variés – vos collaborateurs, qui connaissent votre métier, mais également vos amis, et votre famille, pour tester votre habilité à adapter votre discours. Vous vous sentez prêts ? Alors n'attendez plus : candidatez avant vendredi pour pitcher au Forum Vitagora, le 3 novembre prochain, devant plus de 300 leaders de l’agroalimentaire… histoire de mettre en pratique nos enseignements !
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