22 mars 2021

Les projets de Vitagora - bulletin de mars 2021

Innovation collaboration

Des résultats de projets labellisés par Vitagora

FOODSAFEBIOPACK - Pour des contacts alimentaires recyclés plus sûrs

Dans le contexte d’une demande grandissante pour des emballages biosourcés, recyclables et biodégradables, les fibres de cellulose se présentent comme la principale solution viable d’un point de vue technique et économique. Cependant, la contamination fréquente des aliments par les huiles minérales issues des emballages en papiers et cartons recyclés en contact ou non est un frein à l’utilisation de ces matériaux. Les limites de détection actuelles des composés aromatiques ainsi que l’absence de réglementation harmonisée à l’échelle européenne ne permettent pas une gestion efficace des risques.

 

Le projet FOODSAFEBIOPACK propose :

  • d’explorer les voies et mécanismes de transfert au sein des matériaux et des aliments secs et gras de l’échelle de la dizaine de nanomètres jusqu’à l’échelle d’un aliment emballé ;
  • de développer de nouveaux tests rapides avec des conditions contrôlées de circulation d’air, de température et d’humidité ;
  • d’explorer de nouvelles techniques de détection directe des contaminants à la surface des matériaux et des aliments par micro-spectroscopie RAMAN ;
  • d’obtenir des règles de calcul pour l’évaluation rapide des risques de contamination et la conception sûre de systèmes à bases de fibres recyclées prenant en compte la microstructure des matériaux, son design, son usage et l’aliment ;
  • de proposer une action corrective sur les microfibres de cellulose (MFC) proposée comme barrière fonctionnelle universelle pour emballages primaires et secondaires.

 

Les résultats obtenus appuieront les évolutions de la réglementation européenne sur les matériaux en contact avec les denrées alimentaires avec notamment la mise en place de bonnes pratiques et d’outils prédictifs harmonisés couvrants des plastiques (outils déjà développés par INRAE) aux matériaux cellulosiques. Les travaux fourniront les bases pour l’évaluation de l’exposition des consommateurs aux huiles minérales via les papiers et cartons recyclés. FOODSAFEBIOPACK prépare ainsi la substitution des emballages plastiques à usage unique à une offre plus diversifiée et durable, parmi lesquelles les matériaux cellulosiques auront une part importante.

 

Ce projet, labellisé par les pôles Vitagora et Axelera, est financé par l’Agence Nationale de la Recherche à hauteur de 746K €. Il réunit 4 partenaires pour une durée de 4 ans : Paris-Saclay Food and Bioproduct Engineering Research Unit (UMR 782 SayFood, Porteur du projet), le Laboratoire Sols, Solides, Structures, Risques (UMR 5521 3SR), le Laboratoire National de métrologie et d’Essai et le Centre technique du papier.

 

CLEVER - Des émulsions clean label sur la base de coproduits alimentaires

La réduction du gaspillage est un axe majeur d’amélioration de la durabilité du secteur alimentaire, notamment en optimisant la valorisation de ses coproduits, gisement important de matières premières renouvelables.

 

Une possible valorisation durable de ces coproduits serait de les utiliser comme agents stabilisants d’émulsions, sans avoir recours à des étapes de procédé supplémentaires de type fractionnement, purification ou modification chimique. Les émulsions ainsi obtenues reposeraient notamment une stabilisation par des particules solides (dites de Pickering), évitant ainsi tout recours à des tensioactifs. L’objectif du projet CLEVER (Clean-Label Emulsions : Valorizing food by- products & mastERing the products quality) est d’évaluer le potentiel de poudres de coproduits alimentaires végétaux comme source renouvelable d’ingrédients non purifiés, fractionnés ou modifiés, pour créer des émulsions « clean label ».

 

Le projet CLEVER vise notamment à :  

  • Cribler des sources de coproduits végétaux pour identifier ceux à plus haut potentiel (2 à 3 cibles visées in fine) ;
  • Comprendre et hiérarchiser les mécanismes de stabilisation d’émulsions à base de poudres de ces coproduits ;
  • Modéliser de façon prédictive l’impact des leviers de formulation et de procédé sur la qualité finale des émulsions, afin d’obtenir les propriétés désirées ;
  • Evaluer les propriétés sensorielles des émulsions par un panel d’experts et mieux appréhender les leviers d’acceptabilité de ces nouveaux produits par les consommateurs.

 

Les marchés potentiels sont divers : industries alimentaires, cosmétiques et autres bioproduits. En effet, les émulsions se déclinent dans de nombreuses applications (soupes, sauces, produits laitiers, crèmes cosmétiques, peintures…).

 

Ce projet, co-labellisé par les pôles Vitagora et Valorial, est financé par l’Agence Nationale de la Recherche pour une durée de 4 ans. Il réunit l’UMR Sayfood (porteur du projet) et l’entreprise JRS Rettenmaier.

 

FORTIPHY - « Bien manger » et « bien bouger » pour lutter contre la dénutrition des personnes âgées

L’âge peut s’accompagner d’une baisse d’appétit susceptible d’altérer la prise alimentaire (baisse des quantités consommés et de variété des choix alimentaires), qui peut mener à la dénutrition. La dénutrition, pathologie reconnue du sujet âgée, a de nombreux impacts négatifs sur la santé et le bien-être d’une personne. Elle touche une grande partie de la population âgée, notamment les personnes âgées fragiles et dépendantes, que ce soit à domicile, en institution ou à l’hôpital. Ainsi, parmi la population âgée dépendante pour son alimentation (bénéficiant d’une aide à domicile, d’un portage de repas ou vivant maison de retraite), 7 à 8 personnes sur 10 ne mangent pas suffisamment pour couvrir leurs besoins nutritionnels.

Afin de prévenir la dénutrition et de permettre aux personnes âgées en perte d’appétit de couvrir leurs besoins nutritionnels, il est essentiel de développer une offre alimentaire adaptée en termes de :

  • qualité nutritionnelle : les portions doivent garantir un apport nutritionnel adapté aux besoins de la personne âgée, notamment en terme de calories et de protéines ; la taille des portions doit être adaptée à l’appétit des « petits mangeurs » âgés ;
  • qualité sensorielle : les caractéristiques sensorielles des aliments (aspect, texture, goût, arôme) doivent être adaptées aux habitudes et aux préférences des mangeurs âgés ; elles doivent prendre en compte les capacités orales (mastication, salivation, déglutition…) et sensorielles (acuité olfactive, gustative…) des personnes âgées ;

Enfin, pour « bien vieillir », il ne suffit pas de « bien manger ». Il faut aussi « bien bouger ». Une bonne alimentation doit aussi s’accompagner d’une activité physique adaptée aux capacités des personnes âgées.

 

L’objectif du projet FORTIPHY est de développer de nouvelles solutions pour permettre aux personnes âgées d’enrichir leur repas tout en évaluant la valeur ajoutée d’une activité physique complémentaire à l’enrichissement des repas. Ainsi, le projet vise à :

  • concevoir et développer des nouvelles recettes pour enrichir les repas en calories et en protéines, c’est-à-dire d’augmenter leurs apports en calories et en protéine sans augmenter la taille des portions,. Ces recettes seront validées en terme de biodisponibilité et d’acceptabilité.
  • concevoir et développer de nouveaux programmes d’activité physique adaptés aux capacités et à l’environnement des seniors.
  • évaluer l’efficacité d’une alimentation enrichie combinée à la pratique d’activité physique pour prévenir la dénutrition.
  • développer une école d’été à destination des industries agroalimentaires pour promouvoir le développement d’ingrédients et d’aliments enrichis à destination du marché senior.


Pour cela, le projet associe des compétences en nutrition, en sciences de l’aliment, en évaluation sensorielle et en comportement alimentaire. Le projet FORTIPHY s’inscrit dans une démarche de sciences participatives : les personnes âgées et leurs aidants participeront à des séances de co-création, afin de garantir la pertinence des solutions développées pour la population cibles.

 

Porté par le CSGA, FORTIPHY intègre le CHU de Dijon, Nofima AS (NO), l’université de Reading (UK), et la Vrije Universiteit Brussel (BE), pour une durée de 3 ans. 

 

Pour en savoir plus

Contact Presse :

Marthe Jewell, marthe.jewell@vitagora.com,

Tel.: +33 (0)3 80 78 97 92, Mob.: +33 (0)6 60 65 87 16

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Vous pouvez joindre cette cellule de crise pour toute demande relative à ce sujet au 06 72 39 66 96, Tom Vaudoux, ou par email, au elisabeth.lustrat@vitagora.com.

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