Portrait à déguster : Marie Beneux

Dans le cadre de la nouvelle Lettre du Président, fêtons les hommes et les femmes qui font Vitagora !

A table avec 

Marie Beneux 
Goûts fruités, défis relevés et esprit collectif !  

Directrice du GPPR Bourgogne-Franche-Comté

Une odeur ou un goût qui te ramène immédiatement en enfance ?

« Je dirais le rôti de porc à l’ananas de ma grand-mère. Ou alors la gelée de coing, faite maison bien sûr ! C’est vraiment une odeur et un goût qui me ramènent tout droit en enfance. On en refait parfois à la maison, et à chaque fois c’est un petit voyage dans le temps. »

Si tu étais un plat, ce serait lequel (et pourquoi) ?

« Le Colombo de poulet. J’ai passé une partie de mon enfance à Madagascar, donc c’est un plat qui me parle beaucoup : sucré-salé, doux et épicé à la fois, coloré et convivial. C’est un plat qui se partage, qui réunit, et j’aime cette idée de chaleur et de générosité autour de la table. »

Qu’est-ce qui te fait te lever le matin pour aller bosser (à part le café) ?

« Ce qui me motive vraiment, c’est que chaque jour est différent. Au GPPR, il n’y a pas de routine ! Et puis j’ai la chance d’avoir une super équipe, motivée et bienveillante. Ça donne envie de venir au travail. Enfin, je crois profondément que les bons produits de notre région méritent qu’on parle d’eux. C’est une belle raison de se lever tous les matins ! »

Quel a été le moment charnière de ton parcours professionnel ?

« Il y en a eu plusieurs. Je suis arrivée au GPPR en 2012, et j’en ai pris la direction en 2015, déjà un grand tournant pour moi. Ensuite il y a eu la fusion des régions, où il a fallu tout réinventer et convaincre à nouveau. Puis le COVID, qui nous a obligés à nous réinventer encore une fois. Et plus récemment, l’incendie de 2023, où on a quasiment dû repartir de zéro.

Finalement, mon parcours, c’est une succession de réinventions. Des montagnes russes, mais toujours avec cette idée de résilience, de rebondir. »

Quelle est la réussite dont tu es la plus fière ?

« D’avoir su relever tous ces défis collectivement. À chaque épreuve, on a réussi à en sortir plus forts, plus soudés, plus créatifs. Ce dont je suis la plus fière aujourd’hui, c’est de voir une équipe épanouie, reconnue, et de se dire qu’on a grandi ensemble malgré les difficultés. »

Si ton organisme était un plat, ce serait lequel ?

« Je verrais plutôt un grand banquet, un pique-nique à la gauloise ! Avec des planches de fromages et de salaisons, une volaille de Bresse rôtie, des fruits et légumes de saison… Bref, une vraie table régionale, conviviale et colorée.

Ce serait à l’image du GPPR : un collectif qui met en avant les produits de qualité de la région, dans leur authenticité. Nos produits n’ont pas besoin d’être cachés dans une recette compliquée : les faire déguster presque à l’état brut, c’est la meilleure façon de les valoriser. »

C’est quoi un temps fort dans le cadre des collaborations entre le GPPR et Vitagora ?

« Je pense tout de suite à la mission à l’Exposition universelle d’Osaka. C’était une superbe collaboration ! On a vraiment senti la complémentarité entre nos deux structures. Notre objectif, c’était de faire voyager les convives à travers les terroirs de Bourgogne-Franche-Comté, grâce à un buffet préparé avec la cheffe régionale Blanche Loiseau.

Et puis il y a aussi des actions plus “du quotidien”, comme le concours MIAM, qui met en lumière aussi bien les industries agroalimentaires que les producteurs. C’est une belle façon d’unir innovation et tradition. »

Quelle grande tendance du moment résonne particulièrement avec vos actions ?

« La consommation responsable : consommer moins, mais mieux. Et surtout la notion de proximité et de qualité.

Au GPPR, on essaie de faire redécouvrir les produits de la région, d’expliquer leurs cahiers des charges, leurs liens avec le territoire. Ce sont des produits qui racontent une histoire, qui façonnent les paysages, qui portent des savoir-faire à la fois ancestraux et innovants.

À chaque dégustation, on raconte tout ça : la qualité, l’origine, la fierté d’un terroir. Et c’est aussi une manière d’encourager un acte citoyen, même quand le produit coûte un peu plus cher ! »