12 janvier 2021

Les projets de Vitagora - bulletin de janvier 2021

Innovation collaboration

Des résultats de projets labellisés par Vitagora

GASPPLI - Une application sensorielle 2.0 pour diminuer le gaspillage alimentaire

Le gaspillage alimentaire généré en restaurant collectif se situe entre 150 et 200 g/pers/repas, soit 30 et 40 centimes €/pers/repas. Ainsi, pour un établissement servant 500 couverts par jour et en moyenne 200 jours par an, ce sont entre 15 et 20 tonnes de produits jetées par an, et l'équivalent d'une perte économique de 30 000 à 40 000 € annuelle (pour en savoir plus, consulter « Réduire le gaspillage alimentaire en restauration collective » édité par l’ADEME). Comment l’analyse sensorielle peut-elle permettre, par une meilleure compréhension des préférences alimentaires, de diminuer le gaspillage alimentaire en restauration collective ? Telle est la question au centre du projet GASPPLI.

 

Le but de GASPPLI est de développer un système de collecte de données qualitatives et quantitatives relatives à la consommation en restauration collective. Relié à une interface pour l’administrateur (le personnel du restaurant), celui-ci pourra adapter les menus et les quantités produites. Les objectifs de GASPPLI sont donc multiples :

  • Mettre en place une application mobile ludique, couplée à une balance connectée, permettant de mettre en parallèle les quantités de nourriture gaspillées et leurs qualités organoleptiques, et ce, en conditions réelles de consommation.
  • Définir des méthodes statistiques afin de croiser les données sensorielles avec celles issues du gaspillage alimentaire.
  • Mieux comprendre les déterminants sensoriels impliqués dans le gaspillage alimentaire.

 

Depuis le lancement du projet le 28 mai 2020, une définition des cas d’usages pour les consommateurs a permis de développer un premier prototype logiciel centré sur l’expérience utilisateur. Ce prototype est construit autour d’un ensemble connecté pesée/application mobile, communiquant par une interface de type code QR et intégrant un questionnaire sensoriel spécifiquement orienté sur le gaspillage alimentaire. D’ores et déjà fonctionnel, la prochaine étape est de pré-tester ce prototype dans un restaurant universitaire du CROUS BFC avec une vingtaine d’étudiants dijonnais. La validation du parcours utilisateur devrait ainsi mener au premier terrain expérimental dès début 2021. Au vu du contexte sanitaire actuel, le projet sera amené à surmonter un défi additionnel de taille.

 

Coordonné par SensoStat, le projet GASPPLI est financé par la région Bourgogne-Franche-Comté via la BPI France dans le cadre des Fonds Régional Innovation. Page Up et le Crous Bourgogne Franche-Comté sont partenaires du projet. Celui-ci a été lancé en 2020 pour une durée de 18 mois. 

 

TOFoo -  Outils et méthodes pour garantir l’authenticité des produits bio

Les aliments issus de la filière Agriculture Biologique sont vendus avec un certain surcoût par rapport aux aliments issus de l’agriculture conventionnelle. Les consommateurs attendent alors une garantie de leur authenticité, souhaitant un réel bénéfice en termes de qualité et de sécurité des produits. Au-delà des moyens de traçabilité et de certification déjà mis en œuvre, satisfaire ces attentes implique de disposer d’outils de contrôle analytique permettant de vérifier le respect des spécifications du cahier des charges Bio. Or, aucune solution analytique ne permet aujourd’hui d'avoir un faisceau d'indices suffisant pour être entièrement certains de l'authenticité de la nature biologique des produits. Pallier ce manque est l’objectif du projet TOFoo (True Organic Food).

Afin de garantir le respect des pratiques autorisées tout au long de la chaîne de production bio, seront développés dans le cadre du projet :

  • Des appareils portables d’analyse, pour réaliser des contrôles rapides, fréquents, directement sur site. Ils permettront d’obtenir des pré-alertes sur l’intégrité des produits.
  • Des méthodes d’authentification en laboratoire, fiables et robustes, pour vérifier les pré-alertes ou pour réaliser des tests lors des plans de contrôle qualité et des audits des opérateurs bio.

 

Ces méthodes d’analyse, dont les performances seront améliorées grâce à des technologies émergentes, comprendront :

  • Des méthodes non-ciblées s’appuyant sur des bases de données de plusieurs milliers d’échantillons, constituées au cours du projet ;
  • Des méthodes d’identification d’additifs alimentaires non-autorisés dans la bio ;
  • Des méthodes d’interférométrie permettant d’identifier les nanoparticules manufacturées, interdites dans les produits biologiques à partir de 2022.

Elles seront appliquées aux produits végétaux (fruits, légumes, céréales) et laitiers.

 

Ce projet, co-labellisé par les pôles Vitagora et Valorial, est financé dans le cadre du PSPC (Projet Structurant Pour la Compétitivité). D’une durée de 5 ans, il a un budget de 17,3M€. Il réunit 10 partenaires industriels et académiques : Eurofins, Thermo Fisher Scientific, Myriade, Atol C&D, Bonduelle, les laboratoires GEPEA et le CEISAM de l'Université de Nantes, l’Institut Polytechnique UniLaSalle et le Groupe de Recherche en Agriculture Biologique.

 

NOVATERRA - Nouvelles stratégies intégrées pour réduire l'impact négatif des pesticides dans les oliveraies et vignobles méditerranéens

Vitagora est partenaire de NOVATERRA, un projet H2020 financé par l'Union Européenne, lancé en octobre 2020, dont le but est de créer une approche plus globale pour assurer la sécurité alimentaire et l'accès à une alimentation saine, tout en répondant aux directives et aux priorités de l’UE pour une utilisation durable des pesticides. À travers une série d'études de cas dans des oliveraies et vignobles méditerranéens, le projet vise à développer et à tester un ensemble de stratégies nouvelles, intégrées et durables, techniquement et économiquement viables pour différents systèmes de culture, afin d'éliminer ou de réduire de manière significative l'utilisation et les impacts négatifs des pesticides.

 

Le projet NOVATERRA vise à réduire la pollution de l'environnement et les dommages causés aux organismes non ciblés, ainsi qu'atteindre une meilleure durabilité économique pour les agriculteurs méditerranéens. Les nouvelles stratégies efficaces de NOVATERRA découleront de l'intégration de trois approches clés :

  • l'utilisation de produits de protection alternatifs et naturels (biopesticides, biocontrôle, formulations et adjuvants innovants) ;
  • l'utilisation d'une plateforme agricole intelligente pour une application plus précise des produits de protection des plantes ;
  • l'expérimentation de nouvelles stratégies de gestion des sols, de biodiversité fonctionnelle et de robotique pour la gestion des mauvaises herbes, pour une meilleure santé des cultures avec moins de produits chimiques.

 

Le consortium NOVATERRA, dirigé par l'Institut espagnol de recherche et de technologie agro-alimentaire (IRTA), est constitué de 19 entités issues de 6 pays différents (Espagne, Portugal, France, Italie, Grèce et Belgique), dont Vitagora, pour ensemble concevoir, développer, tester et exploiter les nouvelles solutions.

 

Au sein de NOVATERRA, Vitagora coordonne un lot de travail destiné à faire un état des lieux de l’utilisation de pesticides dans les cultures cibles en Europe. En raison de l’approche multi-acteurs de NOVATERRA, ce lot de travail est aussi destiné à la création d’un réseau de parties prenantes comprenant des organisations externes au consortium : agriculteurs, mais aussi décideurs politiques, experts scientifiques, associations professionnelles de producteurs d'huile d'olive et de vin, industriels et consommateurs. Ces parties prenantes participeront à un diagnostic initial sur l’utilisation des pesticides dans les vignobles et oliveraies, participeront à des groupes de discussion et à des ateliers ainsi qu'à d'autres activités d'exploitation, et fourniront des conseils spécifiques.

 

Vitagora sera également largement impliqué dans le lot de travail dédié aux actions de communication et dissémination des résultats du projet, afin de maximiser l'impact de NOVATERRA, et de diffuser les résultats méditerranéens aux autres régions européennes comme l’Europe centrale ou septentrionale.

 

GlutN - Exclusion non-cœliaque du gluten : profil-type de consommateurs, variétés de blé à privilégier… Un point d’avancement du projet à mi-parcours

Le projet ANR GlutN, labellisé par Vitagora et Végépolys Valley, arrive à mi-parcours de son programme de recherche d’une durée prévue de 4 ans. Celui-ci vise à comprendre les mécanismes responsables de la sensibilité non-cœliaque au gluten (SNGC) (ou hypersensibilité au gluten), d’évaluer sa prévalence, de rechercher des biomarqueurs permettant de détecter cette pathologie, et de produire de nouveaux pains mieux tolérés par les patients SNGC. Débuté en 2018 – relire ici la présentation du projet à son lancement, le projet GlutN associe six laboratoires de recherche (UMR GDEC, UMR BIA, UMR EREN, UNH, UR QUAPA, CHU Estaing), deux entreprises (Axiane, Dijon Céréales), et l’interprofession céréalière (Passion Céréales).

 

Une étude épidémiologique a été réalisée par l’équipe EREN à partir d’un questionnaire spécifique administré aux nutrinautes (personnes participant à la cohorte NutriNet-santé). Elle a permis, après corrections pour se rapprocher de la population française générale, d’établir le profil des consommateurs qui excluent le gluten sans être cœliaques. Les comparaisons réalisées montrent que ces consommateurs sont souvent plus âgés, sont plus souvent des femmes, ont un niveau d’éducation faible, et un plus grand nombre d’exclusions alimentaires. Ils sont également plus souvent non-fumeurs et ont une alimentation plus saine avec plus de fruits/légumes, moins de boissons sucrées/alcoolisées, moins de de produits transformés/gras. La principale motivation pour exclure le gluten est le bien-être physique et le sentiment que ce régime est plus sain. Cette étude a aussi permis d’estimer la fréquence de l’hypersensibilité au gluten à 3%.

 

Les études phénotypique et génétique des variétés de blé réalisées par l’unité GDEC ont permis le choix des variétés contrastées qui ont été panifiées selon trois diagrammes différents, définis par Dijon Céréales avec les conseils d’Axiane meunerie. L’unité de recherche BIA a établi la structure de la matrice amylo-protéique (amidon/gluten) de ces pains par imagerie montrant des différences entre les différents types. Ces pains sont aujourd’hui en cours de mastication/ digestion in-vitro L’ensemble de ces résultats va être intégré pour identifier les paramètres qui jouent sur la digestibilité de la matrice amidon/gluten in vitro.

 

Les résultats de l’étude clinique sont très attendus. Ils doivent notamment permettre de trancher sur la responsabilité du gluten dans l’hypersensibilité et ensuite, faire le lien entre les patients et les études in-vitro pour voir la possibilité de développer des pains spécifiques, plus digestes, adaptés à ces patients.

 

Pour en savoir plus

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Nous vous rappelons qu’une cellule de crise au sein de Vitagora liée à l’impact du COVID-19 sur l’activité de nos entreprises agroalimentaires régionales, en lien avec l’ANIA et les autorités régionales, est toujours en place.

Vous pouvez joindre cette cellule de crise pour toute demande relative à ce sujet au 06 72 39 66 96, Tom Vaudoux, ou par email, au elisabeth.lustrat@vitagora.com.

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