19 sept. 2014

E-Food - les bonnes raisons qu’a le numérique de s’intéresser à l’agroalimentaire : 4 domaines d’application fertiles

Applications FoodTech

Meilleure performance, systèmes de production plus intelligents, contrôle de la qualité optimisé, services aux clients en phase avec leurs attentes, etc. : les raisons pour lesquelles l’industrie agroalimentaire s’intéresse aux opportunités du numérique sont nombreuses. Mais la question peut aussi se poser dans le sens inverse (vous savez : l’œuf ou la poule, la poule ou l’œuf). Car s’il y a bien une chose qui nous a étonnés, lors de la mise en place du concours E-Food, cet été (tout pile pour mon arrivée au Pôle !), c’est l’engouement réel du monde numérique envers des applications pour l’agroalimentaire. Pourquoi ce monde à l’image plutôt « froide » et « techno » a-t-il un véritable intérêt à se mettre au service de celui plus prosaïque et quotidien qu’est l’agroalimentaire ? Aylin De Villechenous, du pôle de compétitivité Cap Digital, , situé en Ile-de-France,nous éclaire sur les 4 domaines d’application du numérique à l’alimentaire.

Numérique et alimentaire : les sources du rapprochement

Au sein de Cap Digital, pôle de compétitivité de la filière des contenus et services numériques, 4 marchés stratégiques font l’objet de projets d’innovation : l’internet des objets, le e-commerce, les données et le fameux « big data », et enfin, la e-santé avec notamment l’angle e-nutrition. Chacun de ces marché représente un enjeu différent auquel le numérique apporte ses solutions. Et pour chacun, il y a un intérêt croissant à s’orienter vers des applications destinées à l’industrie agroalimentaire ou à l’alimentation : il s’agit de répondre à de nouveaux usages et de nouveaux comportements.

Domaine d’application n°1 : l’internet des objets

Aylin : « Que ce soit dans les domaines du transport, du tourisme, de l’énergie, de l’environnement, mais aussi de la cuisine et de la santé et du bien-être, l’internet des objets (c’est-à-dire, la somme des objets communicants) transforme nos pratiques, nos façons de travailler ou de consommer. Dans ce cadre, et grâce aux réflexions menées dans le groupe de travail « Living Things », nous étudions comment mettre le numérique au service des nouveaux usages des consommateurs, en cuisine notamment. C’est ainsi que nous avions collaboré avec le groupe Seb dans le cadre de ce groupe de travail afin de présenter la plateforme Foodle et le projet Open Food System. Cap Digital a d’ailleurs aidé à monter ce projet avec Seb qui a été co-labellisé par 6 pôles de compétitivité dont Vitagora. »

Domaine d’application n°2 : le commerce et la distribution

Aylin : « Là encore, les usages se modifient. Je crois d’ailleurs que Vitagora parle des nouveaux circuits de distribution dans sa lettre Observatoire des Tendances n°2, disponible ici pour ses adhérents [cliquer ici]. Le e-commerce, qui s’est développé déjà autour de produits informatiques, puis, avec la démocratisation des connexions internet, des biens culturels et de consommation courante, se tourne de plus en plus vers des produits « du vivant » et l’alimentaire. Amazon a d’ailleurs lancé sa plateforme destinée à l’alimentaire, en Californie uniquement pour le moment, en fin d’année 2013 ! Un acteur de notre écosystème, ChefJerome, propose par exemple de faire les courses à la place des consommateurs à partir de recettes sélectionnées par les internautes ! Prochaine étape pour la distribution alimentaire : le m-commerce, via les objets mobiles connectés (smartphones, etc.). »

Domaine d’application n°3 : le monde des données, ou Big Data

Aylin : « Capter les données, les analyser d’un point de vue sémantique, et en extraire des solutions personnalisées et des recommandations : c’est une opportunité qu’apporte le Big Data. On oublie parfois que derrière ces solutions connectées, il y a des technologies d’intelligence artificielles avancées, développées par des experts en sémantique et traitement des données pour façonner des logiciels apportant des réponses pertinentes, adaptées aux questions individuelles. Utiliser les technologies des données au service du marché final de l’alimentaire porte d’ailleurs un nom : on appelle cela le « fooding ». C’est ce que l’on met en œuvre dans le projet Pronumeha, labellisé par Cap Digital et porté par la société Unowhy ou dans le projet Open Food System avec SEB. »

Domaine d’application n°4 : la e-nutrition

Aylin : « La vague de la nutrition / santé / bien-être prend de l’ampleur dans le domaine du numérique, avec l’arrivée d’un tas d’applications numérique de coaching et d’objets connectés qui surfent sur le quantified self. Ils viennent offrir des réponses à cette nouvelle philosophie de consommation : mesurer et analyser ses données personnelles (dépenses énergétiques, apports nutritionnels, etc.). Bracelets, fourchettes, ou balances connectés, applications mobiles, etc. : les développements sont nombreux, et ne sont pas prêts de s’arrêter ! »

Agroalimentaire et numérique : partenariat gagnant-gagnant en E-Food !

Déjà une quinzaine d’acteurs de l’écosystème « connecté » de Capdigital mène une activité spécifique à l’alimentaire : Withings, spécialiste en diététique et santé, Unowhy, connu pour sa tablette QOOQ, ChefJerome, Kiolis, etc. En rejoignant les partenaires du concours E-Food, CapDigital rapproche son réseau de celui de Vitagora : Seb, Lesieur, Schiever, Dijon Céréales, Agrial, Orange… des industriels aux domaines d’activité parfois très éloignés, mais qui ont tous compris que c’est dans la collaboration interdisciplinaire qu’ils pourront nourrir leur réflexion vers les projets de demain en alimentation connectée

0 commentaires

Partagez votre opinion

LE COVID-19 : INFORMATION IMPORTANTE

Compte-tenu des mesures prises par le gouvernement, concernant la situation sanitaire liée à la propagation du virus COVID-19, toutes les réunions physiques, manifestations, et visites en entreprise sont à nouveau suspendues à partir du vendredi 30 octobre 2020 à minima jusqu'au 1er décembre.

Cependant, tout comme lors du confinement de printemps, toute l’équipe Vitagora adopte des mesures de télétravail et reste entièrement disponible pour répondre à vos questions et demandes liées aux services et actions proposés par Vitagora.

Nous vous rappelons qu’une cellule de crise au sein de Vitagora liée à l’impact du COVID-19 sur l’activité de nos entreprises agroalimentaires régionales, en lien avec l’ANIA et les autorités régionales, est toujours en place.

Vous pouvez joindre cette cellule de crise pour toute demande relative à ce sujet au 06 72 39 66 96, Tom Vaudoux, ou par email, au elisabeth.lustrat@vitagora.com.

Nous utilisons des cookies afin de mesurer l’audience de notre site et d'optimiser votre expérience utilisateur. En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez la politique d’utilisation des cookies.

J'ACCEPTE EN SAVOIR PLUS