02 oct. 2015

Le parcours d’un projet : de l’idée à la collaboration, pourquoi (et comment) se tourner vers les autres ?

Parcours d'un projet. Crédits photos : Pexels


De bonnes idées, tout le monde en a. D’autant plus les entreprises tournées vers la collaboration, l’ouverture technologique, et l’appréhension de nouveaux marchés ou de l’évolution des demandes des consommateurs : autant de terreaux favorables à faire naître des idées créatives (si, au contraire, les idées vous manquent, consultez nos articles de veille sur ce lien). Mais passer d’une bonne idée à un projet représente un véritable défi. Dans la transformation de l’imaginaire au concret, comment gérer ce parcours ? Echanges, confidentialité…  pourquoi se tourner vers la collaboration ? Et quels conseils pour maîtriser le parcours d’un projet collaboratif ? Nos réponses avec l’éclairage d’Alain Etievant, Directeur Général de l’Atelier du Fruit, jeune entreprise innovante fondée en 2012, et doté notamment de plus de 10 ans d’expérience au sein de Frutarom.

De l’importance de s’ouvrir aux autres

Dans l’objectif de matérialiser une bonne idée, s’ouvrir aux autres dans une démarche collaborative représentent plusieurs intérêts : cela permet...

  1. De tester son idée
  2. D’obtenir la caution d’experts
  3. Et d’enrichir son projet

Alain Etievant avait ainsi l’idée de développer une technologie douce de valorisation des fruits et légumes destinés à l’agroalimentaire, en termes de goûts mais aussi de couleurs. Une idée pertinente et prometteuse lorsque l’on sait que la plupart des fruits utilisés en industrie sont des surplus de récoltes destinées initialement à la bouche, c’est-à-dire des fruits dont la maturité, lorsqu’ils franchissent les portes des usines, limite beaucoup leur potentiel organoleptique.

Pour cette technologie, Alain Etievant décide d’explorer deux voies pour activer les réserves aromatiques des fruits : la voie enzymatique (qui augmente la note confiturée du fruit) et la voie par esters (pour une note plus fraîche et fruitée). Après deux ans d’expérimentation en solo, il s’est tourné vers Vitagora et l’INRA pour « tester sa copie ».

« De janvier à mars 2014, j’ai plusieurs fois retravaillé ma copie. L’idée était d’avoir l’aval de deux organismes experts dans la soumission de projets d’innovation agroalimentaire Vitagora, et l’INRA. L’INRA, pour la qualité des travaux de recherche et pour les compétences des chercheurs du domaine, capables de m’aiguiller dans mon expérimentation. Vitagora, parce que je le considère comme un spécialiste des projets collaboratifs FUI* suite au succès de 4 projets antérieurs. »

C’est donc à la fois un regard extérieur, un soutien, et des idées complémentaires qu’Alain Etievant est allé chercher. « Grâce à nos relations transparentes, j’ai eu des premiers retours très clairs : dans mon projet tel que je l’avais formulé à l’origine, on n’identifiait pas clairement mon idée principale. J’ai donc travaillé à la reformulation et à la structuration de mon idée, pour la rendre plus intelligible – et c’est ainsi que le projet Natarom+ s’est dessiné. Grâce à cela, il a été co-labellisé par deux pôles de compétitivité : Vitagora et Terralia. Un soutien qui me permettait de me considérer mieux armé pour aller à la recherche de financement et de partenaires. »
 

*FUI : fonds unique interministériel – « les projets FUI » correspondent à une typologie précise de projets collaboratifs, financé par l’Etat français

… en toute intelligence

Pour autant, collaborer et s’ouvrir aux autres ne doit pas être assimilé à une dépossession de ses idées. Il n’est pas question, dans la collaboration, de tout bonnement « lâcher son projet dans la nature ». Faire la part des choses, en coopérant efficacement et en toute confiance avec ses partenaires, tout en gardant la main sur ses idées et dans le respect de leur confidentialité, représente l’équation la plus capitale dans la réussite d’une collaboration.

En tant qu’initiateur de l’idée et porteur du projet, Alain Etievant comptait bien rester à la tête de « son bébé », tel qu’il le surnomme avec tendresse. « Il s’agit de trouver le bon équilibre entre la confiance que l’on place en l’ensemble des partenaires et la coordination et la gestion de l’ensemble. »

Pour ce faire, plusieurs experts sont à la disposition des entreprises : les pôles de compétitivité par exemple. De son côté, Vitagora travaille en étroite collaboration avec l’INPI afin de mettre à disposition les outils nécessaires pour assurer la confidentialité au sein d’un projet. S’appuyer sur un réseau riche et avec lequel il est possible de construire des relations de confiance : un conseil que mettait également en avant la start-up Yumain (ancinnement Global Sensing Technologies) dans cet article, et pour lequel nous vous invitons à travailler dès que possible à la construction de votre réseau d’experts.

En plus des acteurs spécialistes de ces questions, Alain Etievant invite également les porteurs de projets à rester constamment à la fois sur l’amont et sur l’aval : « garder les rênes et voir son idée se concrétiser, petit à petit, et même si cela prend du temps, et des années, c’est tout simplement passionnant ».

Enfin, il souligne l’importance du choix des partenaires de la collaboration (entreprises, laboratoires, etc…) : réunir un consortium de confiance… une question à part entière, que nous traiterons justement dans un prochain article [pour ne pas louper nos prochaines publications, abonnez-vous !].

Pour aller plus loin

Pour en savoir plus sur le rôle des pôles de compétitivité dans un projet d’innovation, et notamment sur l’intérêt de faire labelliser vos projets ou sur les conseils que nous pouvons vous apporter en termes de confidentialité, n’hésitez pas à m’envoyer un e-mail sur : claire.vanoverstraeten@vitagora.com

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