20 nov. 2015

« Tous pour un, et un (projet) pour tous ! » Comment réunir des partenaires de confiance pour mener à bien son projet d’innovation collaboratif ?

Teamwork

Réunions, échanges d’e-mails, accords de confidentialité, partages de données… Lorsqu’une entreprise agroalimentaire décide de coordonner un projet d’innovation collaboratif, elle se lance également dans la gestion d’un consortium... et de tout ce qui l’accompagne. Le maître-mot au cœur de ces relations professionnelles, et humaines : la confiance. Réunir des partenaires de confiance permet d’anticiper la réussite de la gestion de son projet. Mais comment s’en assurer ? Trois de nos PME agroalimentaires vous livrent leur expérience : trouvez-y votre inspiration !

S’entourer de visages connus

Pour Pierre-Marie Guillaume, directeur des Pépinières Guillaume à Charcenne (Haute-Saône), cela ne fait aucun doute : « Il est crucial de connaître ses partenaires avant de se mettre ensemble ». Une sorte de libre concubinage avant de passer par le mariage formalisé ? A ses yeux, il s’agit de limiter les risques d’incompatibilité. « Le projet d’innovation CLOVIS (en savoir plus sur ce projet dédié aux maladies de la vigne) a émergé grâce à des collaborations en cours », précise-t-il. « Au démarrage, je me suis tourné de façon spontanée vers Bernard Voltaire, de l’université de Haute Alsace, et anciennement responsable de recherche à l’INRA. J’avais déjà travaillé avec lui autour de la vigne. Il a compris notre idée de projet, et a joué un rôle de trait d’union entre plusieurs acteurs qu’il connaissait bien. »

Le SEDIAG, laboratoire au service de la protection des cultures, l’ATVB (association technique viticole de Bourgogne), et le LVBE (laboratoire vigne biotechnologie et environnement) ont ainsi rejoint le consortium coordonné par les Pépinières Guillaume. « On s’est mis ensemble car on savait que l’on pouvait s’entendre », conclut-il.

S’appuyer sur les réseaux professionnels

Pour autant, M. Guillaume recommande également de s’appuyer sur des pôles de compétitivité pour réunir son consortium : « Vitagora constitue une plateforme idéale pour monter ce type de projet, qui regroupe nécessairement des entités publiques et privées », indique-t-il dans cet article en ligne. Une vision partagée par Eric Grandjean, du centre oenologique de Bourgogne « COEB » : « Nous sommes une petite structure, et le monde du projet d’innovation collaboratif aurait pu nous impressionner. Mais lorsque le besoin de monter le projet LELISTA s’est présenté à nous, pour lever des freins techniques (notamment en raison de manque de connaissances en microbiologie), nous nous sommes tournés vers Vitagora. Au fur et à mesure que le projet s’est précisé, l’équipe opérationnelle du pôle nous a permis d’identifier les partenaires les plus pertinents (ATOUTPACK, UMR PAM, Welience, et LDA 39) ».

Sans compter le soutien apporté à la gestion des aspects politiques – un domaine sur lequel M. Grandjean admet avoir largement apprécié l’expertise du Pôle.

Être vigilent aux intérêts de chaque partenaire

Pour Alain Etievant, coordinateur du projet NATAROME + (en savoir plus sur ce projet) en tant que directeur général de la PME Atelier du Fruit, la clé d’un consortium efficace réside dans la multiplicité des intérêts : « Grâce à mon expérience passée en gestion de projets, je savais que pour limiter les conflits d’intérêt au sein d’un consortium, il fallait des partenaires complémentaires, aux attentes distinctes. » L’Atelier du Fruit s’est ainsi tourné, en plus de ses partenaires académiques, vers deux PME (Jean Niel et Agronovae), un grand groupe (Sénagral), et un producteur d’enzymes très en amont (Protéus). « Au sein du consortium, tout se passe bien », confirme-t-il. « Chaque partenaire a été soigneusement choisi, en tenant compte de ses propres objectifs, que ce soit en termes d’ouverture à de nouveaux marchés, de création de produit, ou de développement de technologie. »

Prendre le temps de clarifier la collaboration

« Réunir son consortium peut être long », prévient M. Grandjean, « mais c’est un temps nécessaire à investir ». Préciser son accord de confidentialité, pour cadrer les échanges, les royalties à partager, quelle communication sera faite autour du projet, etc. Dans le cadre du projet LELISTA, il aura fallu un an pour formaliser le consortium – une année nécessaire pour que tous les partenaires s’entendent sur ces points majeurs… et une année investie pour gagner en efficacité pendant toute la durée (et plus !) du projet.

Pour aller plus loin

Ingénierie de projets d’innovation collaboratifs, conseils, mises en relation : en tant que responsable innovation à Vitagora, c’est mon quotidien ! Pour en savoir plus sur l’apport que notre pôle de compétitivité peut apporter aux entreprises agroalimentaires qui innovent, contactez-moi par email sur : claire.vanoverstraeten@vitagora.com.

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