Entre l’homme et le robot, le courant passe !

Chaque jeudi, nous proposons à nos adhérents des rencontres leur apportant des infos utiles à leur développement, tant scientifique que technologique ou même commercial. Le 17 octobre dernier, à l’occasion d’un Vitagora Café sur la robotisation, nos adhérents présents ont eu le plaisir de découvrir la cobotique, ingénieux mélange de « robotique » et de « collaboration ». Discipline novatrice sur laquelle la France se positionne en précurseur, la cobotique n’attend plus que vous.

Trois solutions pour booster votre compétitivité

Concilier le meilleur de l’homme et du robot : c’est la passion de Frédéric Colledani de l’Interactive Robotics Laboratory du CEA-LIST, un laboratoire labellisé Institut Carnot. Ce laboratoire se penche notamment sur trois domaines de recherche, chacun offrant des réponses à des besoins bien spécifiques :

• Le domaine des « robots-esclaves » : derrière ce doux sobriquet se cachent des robots aptes à travailler dans des endroits dangereux ou inaccessibles pour l’homme (environnement chargé d’amiante, à températures extrêmes, etc.) ; ils sont alors manipulés à distance par l’opérateur via des robots maîtres
• Le domaine des robots autonomes, capables de se déplacer seuls dans leur environnement,
• Le domaine de la robotique collaborative

La Robotique coquoi ? « La Robotique collaborative, ou cobotique, c’est permettre à l’homme et au robot de collaborer dans le même environnement, sans qu’aucun ne se substitue à l’autre, mais en tirant le meilleur de chacun » : car Frédéric Colledani en est convaincu - la cobotique est l’avenir de l’industrie.

Domaine innovant, la cobotique vise, au fond, à revaloriser le travail de l’homme, en diminuant la pénibilité des manipulations manuelles grâce à une amplification, par le robot, des efforts, des mouvements ou de la pression réalisés par l’opérateur. Et celui-ci reste guide, décideur, que dis-je, maître de son outil. Finies les « cages », le cobot devient la troisième main de l’homme… mais pas un deuxième cerveau.

Trêve de bavardage : je vous invite à regarder cette vidéo réalisée par le CEA-List pour comprendre l’intérêt d’intégrer un cobot dans une chaîne de production. Fluidité, force : le cobot est le robot de demain. 

Dans l’agro, vive le cobot !

Augmentation des cadences, de la précision du travail réalisé, diminution des TMS, revalorisation d’un poste : la cobotique est un atout indéniable à la compétitivité d’une entreprise.

Dans les industries agroalimentaires, la cobotique permet de répondre à des besoins d’assistance spécifiques. D’ailleurs, le CEA-LIST suit actuellement un projet dans le domaine de l’abattage. Sans en dévoiler le contenu, la cobotique dans l’agro se retrouve souvent en fin de chaîne pour alléger la charge de portage ou la pénibilité de mise en caisse de l’opérateur tout en conservant le rôle irremplaçable de l’humain pour le contrôle visuel. Dans certains cas, il est même possible d’ « apprendre » au robot à respecter une « zone interdite ». Vous voyez peut-être ici des applications possibles pour votre activité ?

Pour bénéficier de cobots, dont certains sont fabriqués par les PME bourguignonnes Sarrazin Technologies ou RB3D, n’hésitez pas à faire appel au CIR ou au programme ROBOT START PME. Ce programme, porté par le SYMOP en partenariat avec le CETIM et le CEA LIST et lancé au printemps 2014, permet aux PME de se familiariser à l’univers de la robotisation grâce à l’acquisition d’un premier robot. Soutien technique et financier, ROBOT START PME est accessible à toute PME au sens européen du terme (soit : moins de 250 salariés et un CA de moins de 50 millions d’euros) qui ne possède pas encore de robot. Au tableau : un accompagnement par des spécialistes (diagnostic, définition du projet, suivi, formation pour les opérateurs, etc.), et le financement de 10% de l’investissement de la cellule robotique grâce à bpifrance.