05 mars 2019

Vitawatch de mars : votre veille agroalimentaire scientifique

 

Alimentation et santé, formulation des aliments, comportements des consommateurs, sécurité alimentaire, agriculture durable : que retenir des derniers travaux de la recherche, à travers le monde, des domaines de l'alimentaire ?

 

Environnement visuel et perception organoleptique, impact de l’étiquetage alimentaire, micro-organismes du sol pour une agriculture durable, insécurité alimentaire chez les Seniors ... autant de sujets traités par la communauté scientifique du monde entier pour améliorer le quotidien des consommateurs.

 

Faites votre veille scientifique au service de votre innovation alimentaire avec notre sélection « Vitawatch » de ce mois de mars.

 

ALIMENTATION ET SANTE

Etude concernant un pain enrichi en pomelo qui abaisse l’indice glycémique et le risqué de diabète

Dans cette étude, des chercheurs indiens ont mis à jour que l’ajout d’agrumes dans le pain blanc et le pain complet pouvait permettre d’en diminuer l’indice glycémique. L’analyse de ce pain enrichi en agrumes a révélé un taux plus élevé d’amidon résistant, par rapport au pain témoin.

 

Ils ont conclu que la naringine pouvait inhiber la dégradation des glucides dans le corps. Lorsqu'ils sont consommés en grande quantité, les glucides peuvent entraîner un dépôt de graisse et un gain de poids. Une graisse corporelle élevée augmente également le risque de plusieurs maladies, telles que le diabète.

 

Les chercheurs ont également étudié l’effet que pouvait avoir l’incorporation de segments de pomelo frais et séchés dans le pain blanc et complet. Ils ont ainsi constaté que le volume des pains supplémentés en segments de pomelo frais avait augmenté, mais que la fermeté des miettes avait diminué. Quant aux composants bioactifs tels que les composés phénoliques, les flavonoïdes, la naringine et les caroténoïdes, ils sont mieux retenus dans le pain contenant des segments de pomelo secs. Ceux-ci permettent également une plus grande résistance à la digestion par l'amidon, réduisant ainsi la libération de glucose.

 

Les scientifiques concluent que l'étude offre une nouvelle approche pour la production de pain avec un taux de digestion de l'amidon plus faible, et indiquent que ce pain fortifié avec du pomelo convient aux personnes atteintes de diabète.

 

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FORMULATION DES ALIMENTS, PROCÉDÉS ALIMENTAIRES

Qualité et non quantité : lien entre des régimes riches en fibres peu transformées et un taux de mortalité réduit

Des chercheurs néo-zélandais ont fait le lien entre une consommation élevée de fibres (provenant de céréales complètes, de fruit, de légumes et de légumineuses) et une réduction des maladies non-transmissibles. « Nous avons étudié la mortalité due à des cancers, des maladies cardiovasculaires et des maladies cardiaques ». L’étude, commandée par l’Organisation Mondiale de la Santé, a toutefois démontré que ces effets étaient réellement présents à partir de 25 à 29g de fibres par jour.

 

Selon Andrew Reynolds, responsable de l’étude, les industriels de l’agroalimentaires ont un rôle primordial à jouer dans la qualité de l’alimentation. Ils devront se concentrer sur la conservation des fibres dans les aliments à longue durée de conservation, qui seraient agréables au goût mais sans ajouts de sucres, de graisses et de sodium.

L’OMS devrait publier des recommandations diététiques cette année.

 

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COMPORTEMENT DES CONSOMMATEURS

Manger avec les yeux : la réalité virtuelle comme outil de test consommateurs

Des chercheurs du Cornell Institute of Food Systems (CIFS), dans l’Etat de New-York, ont établi que la perception de la nourriture peut être altérée par l’environnement dans lequel elle est consommée. Cette conclusion intervient après un test sur 50 panélistes qu’on a installés, par le biais de casques de réalité virtuelle, dans trois environnements différents : dans un box standard de tests sensoriels, sur un agréable banc dans parc et dans l'étable du Cornell Institute. On leur a ensuite fait déguster trois morceaux de fromage absolument identiques, dans ces trois environnements virtuels différents, en leur demandant d’évaluer le piquant du fromage. En majorité, le fromage a été considéré comme plus piquant lorsque le casque de réalité virtuelle les immergeait dans l’étable, et comme plus doux dans le parc ou dans le box de tests sensoriels.

 

« Cette recherche valide l’utilisation de la réalité virtuelle pour les tests de consommateurs, puisqu’elle fournit un environnement immersif à un prix limité », déclare Robin Dando, professeur des sciences de l’alimentation, en charge de l’étude.

 

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Quel impact a l’étiquetage alimentaire sur la consommation ?

Dans quelle mesure les étiquetages alimentaires incitent-il à mieux consommer ? C’est la question à laquelle ont tenté de répondre des chercheurs de Friedman School of Nutrition Science and Policy de Tufts University (Massachussetts). En analysant une soixantaine d’études publiées entre 1990 et 2014, les chercheurs ont pu établir que l’étiquetage alimentaire avait permis de réduire de 6,6% le nombre de calories consommées, de 10% les matières grasses consommées et de 13% les aliments mauvais pour la santé. L’étiquetage aurait également incité les consommateurs à augmenter de 13,5% leur prise de légumes.

 

Par ailleurs, il semble que l’emplacement de l’information, son type, ou le fait qu’elle soit obligatoire ou volontaire, n’a pas d’effet sur le consommateur. Seule compte sa présence.

 

Enfin, l’étude a établi que les différentes obligations d’étiquetage alimentaires avaient peu à peu incité les industriels à modifier leurs recettes et à réduire notamment la teneur en gras trans (-64,3%) et en sodium (-8,9%). Cependant, aucune modification notable n’a été repérée quant au nombre de calories, aux graisses saturées, aux fibres alimentaires ou encore au sucre.

 

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SECURITE ALIMENTAIRE - EMBALLAGE

Quelle est la fréquence de l’insécurité alimentaire chez les personnes âgées ?

L’insécurité alimentaire, qui survient lorsque les personnes n’ont pas accès à la nourriture ou sont en situation de pauvreté, est un problème majeur pour les personnes âgées. En 2015, 9,2% des personnes âgées américaines étaient en situation d’insécurité alimentaire.

 

A l’Institute for Health Research (Kaiser Permanente, Colorado), des chercheurs ont mené une étude pour comprendre ce phénomène. En partant d’une enquête réalisée auprès de 50 000 personnes âgées entre 2012 et 2015, ils ont déterminé que 2 950 personnes avaient déclaré ne pas avoir assez d’argent pour acheter la nourriture dont elles avaient besoin.

 

L’étude a également révélé que l’insécurité alimentaire était plus fréquente dans le groupe d’âge 75-84 ans (6,2%), et qu’elle était moins fréquente chez les plus de 85 ans (4,8%).

 

Par ailleurs, l’insécurité alimentaire concerne plus particulièrement les femmes, les célibataires, les personnes ayant consommé de l’alcool ou du tabac, les personnes atteintes d’hypertension, de diabète ou de dépression, et les personnes ayant été accueillies en hôpital, service d’urgence ou maison de soins infirmiers dans l’année précédent l’enquête.

 

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AGRICULTURE DURABLE

Les micro-organismes présents dans le sol pourraient être la clé d’une agriculture durable

Les chercheurs en agronomie font souvent face à un obstacle important quant à la mise en pratique sur le terrain des observations réalisées en laboratoire. « Il est très difficile de prédire quelles combinaisons de micro-organismes réussiront sur le terrain, car les micro-organismes bénéfiques pour les plantes du laboratoire ne concurrencent pas toujours efficacement les micro-organismes qui existent déjà sur le terrain », indique Joel Sachs, professeur d'écologie évolutive à l'Université de Californie, Riverside et membre de l'Institut de biologie du génome intégratif de l'université. « Une alternative prometteuse consiste à sélectionner des plantes qui gèrent mieux leurs propres partenaires microbiens, une avancée qui sera transmise aux générations futures. »

 

Les chercheurs ont ainsi étudié une plante de la famille des pois (Acmispon strigosus) pour définir si elle modifiait la manière dont elle s’associait à différentes souches de bactéries fixatrices d’azote lorsque son environnement changeait. Il s’est avéré que certaines variantes de cette plante étaient particulièrement efficaces dans la gestion de leurs partenaires microbiens, et présentaient ainsi une croissance plus importante.

 

« Le fait que les caractères qui régissent ces partenariats varient d'une plante à l'autre de la même espèce et qu'ils sont héréditaires montre qu'ils peuvent être sélectionnés par les sélectionneurs », a déclaré Wendlandt. « Nous espérons que les agronomes utiliseront ces recherches pour développer des variétés de plantes exploitant au mieux les microbes du sol qu'ils rencontrent. Cela pourrait réduire la dépendance vis-à-vis des engrais chimiques, coûteux pour les producteurs et susceptibles de polluer l'environnement. »

 

Les travaux futurs en laboratoire viseront à déterminer si les plantes de pois présentent encore des différences génétiques lorsqu'elles interagissent avec des communautés microbiennes beaucoup plus complexes, semblables à celles rencontrées dans les sols de champs. Le laboratoire étend également ses recherches pour poser des questions similaires avec les plants de niébé, qui sont une importante culture de légumineuses en Afrique subsaharienne.

 

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Une tomate pour chacun : Sunviva pour le bien de tous

Agrecol (association pour l’agriculture et l’écologie en Afrique, Asie, Amérique Latine et Europe de l’Est) s’est associée à l’Université de Göttingen pour lancer une initiative visant à considérer les semences comme des biens communs.

 

Agrecol a ainsi développé une « licence de semence en open source », qui protège légalement les graines de dépôt de brevets et les rends accessibles à tous. « Nous observons avec une grande inquiétude que l’accès mondial au matériel de sélection est de plus en plus limité par les intérêts du secteur privé. Entre autres choses, les brevets empêchent d’utiliser plus largement des caractères importants dans la sélection », déclare le Dr Bernd Horneburg, du Département de Sciences de la culture à l'Université de Göttingen, qui précise également qu’il y a une grande demande de la part des consommateurs.

 

La tomate cerise Sunviva a ainsi été la première variété de tomate à obtenir une licence open source en 2017 dans le cadre du Organic Outdoor Project, de l’Université de Göttingen. D’autres variétés de tomates, de maïs et de blé ont été développées depuis, et la tendance est à la hausse.

 

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Comment se préparer pour que l’élevage d’insectes comestibles soit optimal ?

« Au fur et à mesure que la demande en protéines augmente, l’élevage en masse d’insectes a un rôle important à jouer dans l’avenir de l’alimentation. Nous savons que nous ne pouvons pas continuer à produire et à utiliser les terres comme nous le faisons actuellement », déclare Asa Berggren, biologiste à l’université suédoise des sciences agricoles. Les insectes comestibles sont surement une réponse à cette problématique, mais Asa Breggren et ses collègues notent qu’il y a quelques questions urgentes à prendre en compte avant que cette industrie ne se développe de manière irraisonnée.

 

Parmi les nombreux domaines dans lesquels des recherches sont nécessaires :

  • Quel est l'impact de l’élevage en masse d’insectes dans les pays où ces espèces ne sont pas naturellement présentes ? Un évadé pourrait faire des ravages sur l'écosystème et ressembler à ce que Berggren décrit comme une « catastrophe climatique ».
  • Comment produire durablement des aliments pour ces insectes ?
  • Qu’en est-il de la sécurité sanitaire des aliments ?

« Les insectes ont le potentiel d'être une source de nourriture bonne, durable et utile, mais ce n'est pas aussi simple qu’il y parait », dit Berggren. « Il y a beaucoup d'efforts à faire dans la recherche. »

 

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