13 déc. 2021

Vitawatch de décembre : votre veille scientifique en un coup d’œil

 

A travers le monde, les chercheurs en nutrition-santé, formulation des aliments, agriculture durable ou comportements des consommateurs, nous alimentent en nouvelles informations riches d’enseignements.

Dans cette Vitawatch de décembre, apprenez-en plus sur les liens entre la composition du microbiote et les bénéfices santé du xanthohumol, sur l’effet du café contre la maladie d’Alzheimer, sur le premier café « de laboratoire », sur la montée du flexitarisme en Europe, la disposition à payer des consommateurs pour la viande comparativement aux produits végétariens, ou encore l’affaiblissement (réversible) de la biodiversité suite à 100 ans de bouleversements.

C'est à lire dans notre « Vitawatch » de ce mois de décembre, votre veille scientifique au service de votre innovation dans l'agroalimentaire !

 

Alimentation et santé

Un certain microbiote est-il nécessaire pour exprimer les bénéfices du xanthohumol ?

Le xanthohumol, un flavonoïde présent dans le houblon, est doté de propriétés antioxydantes, anti-inflammatoires, anti-hyperglycémiques et anti-hyperlipidémiques reconnues. Il agit également comme un prébiotique dans le microbiote intestinal.

Une équipe de recherche de l’Etat d’Oregon et du Carlson College of Veterinary Medicine, aux Etats-Unis, a cherché à déterminer si ce flavonoïde requiert une certaine composition du microbiote intestinal pour exprimer ses bénéfices sur la santé. L’expérience a impliqué des souris au microbiote intestinal conventionnel et des souris conçues pour être exemptes de germes.

 

« Il existe une interaction importante entre la composition du microbiote intestinal et les bienfaits observés chez les souris. Nous avons constaté que seules les souris au microbiote conventionnel présentaient, lorsque supplémentées en xanthohumol, une amélioration du métabolisme du glucose. A noter également : le xanthohumol augmentait l’abondance relative de trois bactéries dans leur microbiote : Akkermansia muciniphila, Parabacteroides goldsteinii et Alistipes finegoldii », explique Adrian Gombart, professeur au Département de biochimie et de biophysique de l’Oregon State University. Ces trois bactéries seraient responsables au moins partiellement des bienfaits santé associés au xanthohumol.

 

Source : Molecular nutrition & Food research

 

Boire du café pour limiter les effets de la maladie d’Alzheimer ?

Une étude, tout juste publiée dans Frontiers in Aging Neurosciences, suggère qu’une consommation régulière de café pourrait aider à lutter contre le déclin cognitif lié à la maladie d’Alzheimer.

 

Menée en Australie sur 227 patients, l’étude a duré un peu plus de 10 ans, pendant lesquels les chercheurs ont établi que boire « deux tasses par jour pourrait potentiellement réduire le déclin cognitif de 8% après 18 mois ».

 

L’accumulation d’une des protéines responsables d’Alzheimer, l’amyloïde, serait en effet ralentie. Sa toxicité serait également limitée par la consommation de café. Des études complémentaires pourront notamment permettre d’établir quels sont les excipients du café responsables de cet effet.

 

Source : Eurekalert

Formulation des aliments / process

Des scientifiques finlandais créent du café « durable » cultivé en laboratoire

Une équipe de chercheurs de l’institut de recherches technique finlandais VTT vient de mettre au point un café cultivé en laboratoire. Le café est cultivé à partir d’un groupe de cellules de plantes de café, dans des conditions de température, de lumière et d’oxygène étroitement contrôlées dans un bioréacteur. Une fois torréfiée, la poudre peut être infusée exactement de la même manière que le café conventionnel.

 

Selon les chercheurs, ce café pourrait faire son apparition en rayons d’ici quatre ans, après avoir obtenu l’approbation réglementaire nécessaire.

 

Si des études complémentaires doivent permettre de déterminer la durabilité du produit, « nous savons déjà que notre empreinte hydrique est bien inférieure à ce qui est nécessaire pour la croissance en champs », indique Heiko Rische, en charge de l’étude.

 

Source : RFI

Comportements des consommateurs

Les attentes des flexitariens, sources d’opportunités pour les industries agroalimentaire

Selon une enquête menée sur 7500 personnes à travers dix pays européens par l’ONG ProVeg International, en partenariat avec Innova Market Insights, l’Université de Copenhague et l’Université de Gand, les consommateurs sont de plus en plus intéressés par les produits végétaux.

L’enquête, menée dans le cadre du projet européen Smart Protein, a permis de déterminer que 7% des personnes interrogées suivent déjà un régime végétarien et que 30% d’entre elles suivent un régime flexitarien. Elle a également révélé que 40 % des consommateurs en Europe prévoient de réduire leur consommation de viande à l'avenir. Par ailleurs, de plus en plus de consommateurs européens (30%) cherchent également à réduire leur consommation de produits laitiers.

 

Parmi les flexitariens, 73 % des consommateurs ont déclaré avoir « considérablement » réduit leur consommation de viande au cours des derniers mois. 45% d’entre eux ont déclaré qu'ils aimeraient voir plus d'options végétariennes dans les restaurants et chez les distributeurs, et 50% pensent que les prix actuels sont trop élevés.

 

« L'enquête suggère un potentiel énorme pour les aliments végétariens en Europe et donne le feu vert à tous les acteurs concernés dans le domaine pour développer des produits plus nombreux et de meilleure qualité », a déclaré le vice-président de ProVeg, Jasmijn de Boo. A noter qu’à l'échelle mondiale, une étude d'Euromonitor révèle qu'environ 4 consommateurs sur 10 se considèrent désormais comme des flexitariens.

 

Source : SmartProteinProject

 

Allégations santé, stimulation d’immunité et pandémie

A son plus haut niveau au début de la pandémie de covid-19, l’intérêt des consommateurs pour les aliments et les boissons stimulant l’immunité est en fait en hausse constante depuis quelques années. Un tiers des consommateurs déclarent d’ailleurs qu’ils continueront à consommer ce type d’aliments à l’avenir. En parallèle, les lancements de produits mettant en avant des propriétés immunitaires ont augmenté de 18% au cours des 12 mois suivant la déclaration de la pandémie, par rapport aux 12 mois précédents.

Cette tendance devrait s’amplifier, avec notamment un nombre croissant de projets de recherche et des évolutions réglementaires. 

D’après Innova Market Insights, les produits actuellement les plus plébiscités sont ceux favorisant la santé du cerveau et la stimulation mentale. Et il semblerait que ces préoccupations grandissantes chez les consommateurs ouvrent la voie à de nombreuses innovations en lien avec la nutrition personnalisée.

 

Source : FoodNavigator

 

Disposition à payer et avenir de la consommation de viande

Dans un article publié récemment dans Viandes et Produits carnés, le chercheur Stéphane Marette revient sur deux enquêtes évaluant les Dispositions à Payer (DAP) des consommateurs français pour les produits d'origine animale et végétale, ainsi que sur leurs perceptions concernant la consommation de viande.

 

Les résultats de la première enquête montrent que les consentements à payer des produits végétaux sont inférieurs à ceux des produits carnés, mais que des informations sur l’impact des produits sur la santé humaine et l’environnement pourraient réduire cet écart. Par ailleurs, les DAP des viandes portant la mention Label Rouge sont supérieures à celles de la viande sans labels.

 

D’après les résultats de ces deux enquêtes, il semblerait que les consommateurs soient prêts à s’intéresser de plus près aux alternatives végétales à condition que les différences de prix soient minimes. La viande continuerait tout de même à obtenir des parts de marché significatives, qui dépendraient de l’évolution des prix des produits et du type d’informations données aux consommateurs. En cas de forte augmentation des prix de la viande, les producteurs de viande bovine pourraient se tourner vers des viandes de qualité sous labels dont la DAP est plus élevée.

 

Source : ViandesEtProduitsCarnes.com

Agriculture durable

« La diversité des cultures sous-tend la sécurité alimentaire » : les scientifiques signalent une perte « énorme » de la diversité après 100 ans de bouleversements… mais réversible

Une équipe internationale de scientifiques a publié les résultats d’une étude qui semblerait être la plus grande jamais menée sur la diversité des cultures agricoles.

 

Publiée dans la revue New Physiologist, l’étude révèle que les changements économiques, technologiques, climatiques et politiques au cours des 100 dernières années se sont combinés pour conduire à la disparition de la diversité génétique, primordiale pour l’agriculture. Par ailleurs, la diversité restante continue d’être menacée d’extinction, la diversité génétique des cultures devenant plus homogènes à l’échelle internationale.

 

« Les collections de la diversité des cultures telles que celles des banques de gènes agricoles et des jardins botaniques peuvent atténuer les pertes locales et régionales, permettre le rétablissement futur de la diversité dans les fermes et préserver la disponibilité des cultures pour une utilisation future par tous. Nous devons renforcer ces référentiels et dupliquer des collections uniques dans d’autres endroits pour nous assurer contre le risque de perte », déclare Luigi Guarino, directeur scientifique du Crop Trust (Allemagne) et auteur de l’étude.

 

« La bonne nouvelle est que, même si nous avons trouvé les preuves d’une énorme perte de diversité au cours des dernières décennies dans chacun des environnements que nous avons étudiés, nous avons également constaté un maintien important de cette diversité dans certains contextes, et même des augmentations marquées dans des cas spécifiques », souligne Stephen Brush, deuxième auteur de l’étude et chercheur pour le développement agricole à l’UC Davis (Etats-Unis). La diversité des cultures traditionnelles reste élevée dans les fermes et les jardins où elles sont appréciées pour leurs usages agricoles et sociétaux uniques.

 

Source : FoodNavigator

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