17 avr. 2018

Brésil : des opportunités agroalimentaires à explorer

crédit photo : sources divers

Avec un PIB à 2 milliards d’euros en 2014, le plaçant en 6e place mondiale juste derrière le Royaume-Unis, le Brésil se prépare à devenir, d’ici 2040, la 5e puissance économique au monde. Seul pays latin du « BRIC » (Brésil, Russie, Inde, Chine), le Brésil est considéré à juste titre comme une grande puissance émergente. Pour l’économie française, le Brésil représente un véritable potentiel à investir : les importations françaises au Brésil progressent deux fois plus vite que celles venant du reste du monde (Source : Direction générale du trésor) – c’est d’ailleurs le principal marché d’Amérique latine pour la France. Pour autant, l’agroalimentaire français y reste à la traine : la France n’est que le 5e fournisseur européen du Brésil pour les produits alimentaires (donnée 2012), ceux-ci représentant au total moins de 0,25% des exportations françaises agroalimentaires.

Comment explorer le potentiel des marchés agroalimentaires au Brésil ? Quelles tendances de consommation et quels segments y sont particulièrement prometteurs ? Snacking, santé, et bio : éléments de réponse ci-dessous.

 

Tradição e transformação*

Malgré la crise nationale économique au Brésil, l’industrie agroalimentaire reste un secteur qui continue à croître : elle représentait un CA de 614,31 miliards de Brazilian real en 2016 (soit 147 milliards d’€), contre 562 en 2015 (=134 milliards d’euros), soit une hausse de plus de 9% (source : ABIA). C’est même un marché en croissance, mais constitué de produits à faible valeur ajoutée. Le Brésil est un grand producteur et exportateur de produits alimentaires : 1er producteur et exportateur mondial de jus d’orange, 1er producteur et exportateur mondial de sucre, 2e exportateur mondial de café soluble, 2e producteur et exportateur mondial de viande et dérivés, etc.

D’un autre côté, la population urbaine grandissante, les classes moyennes se développent au Brésil. En plus des produits traditionnels, celles-ci sont demandeuses de plats préparés et d’alimentation transformée, pouvant leur faciliter le quotidien. Le snacking y est en pleine explosion : selon une étude réalisée au Brésil en janvier 2017, 97% des consommateurs ont mangé des snacks pendant le mois écoulé, 21% d’entre eux admettant consommer plus de snacks qu’en 2016 (ce chiffre monte à 32% dans la tranche d’âge des 16 à 24 ans). Parmi les encas les plus appréciés, ceux à base de viande représentent un quart des snacks consommés au Brésil (un tiers chez les 16-24 ans) (source : Mintel).

Le service alimentaire est également en pleine explosion, tout comme la restauration hors foyer avec le développement des restaurants « au kilo » (les consommateurs paient leur repas au poids) devançant de loin les autres types de restauration (le repas le plus conséquent étant celui de midi).

*tradition et transformation

 

Santé et bien-être : « Je vais à … Bio… de Janeiro »

Si le critère de la santé et du bien-être ne recueillait l’adhésion que de 21% des Brésiliens en 2010, se situant ainsi en 4e position derrière la praticité des aliments, la qualité, et le plaisir alimentaire, il est passé en première position en seulement 6 ans. Une croissance peu surprenante lorsque l’on sait que la consommation de produits alimentaires « santé » a augmenté de 98% en 5 ans (source : Euromonitor) - conséquence probable de la montée de l’obésité et des problèmes de santé associés : selon le Ministère de la santé brésilien, 51% de la population était considérée comme étant en surpoids en 2013 (contre 43% en 2006), provoquant ainsi de nombreuses maladies cardiovasculaires et métaboliques. A l’autre extrême, les classes aisées brésiliennes sont de grandes adeptes du « culte du corps » et consomment beaucoup de produits allégés, produits pour sportifs, produits hyper-protéinés, etc.

En conséquence, recherchant des produits meilleurs pour leur santé et leur bien-être global, les Brésiliens se tournent de plus en plus vers des produits naturels, « clean » et vers le bio. La croissance de la consommation de produits bio est de 25% par an depuis 2009. Le Brésil se place d’ailleurs à la 4e place mondiale en valeur de produits bio, devant le Royaume-Unis et l’Allemagne, avec 35 milliards de dollars.

 

Quels besoins et quelles opportunités pour l’industrie française ?

Pour répondre à la demande de modernisation de l’industrie brésilienne et aux tendances grandissantes de produits santé et bio, l’agroalimentaire brésilien présente de nombreuses opportunités pour l’industrie française :

  • Transformation des Matières premières en produits à haute valeur ajoutée
  • Valorisation de coproduits (le lactosérum est d’ailleurs sous exploité)
  • Technologie de conservation de produits (conditions de stockage, température, logistique) compliquées (chaîne du froid rompue, peu de contrôles dans les points de vente)
  • Un besoin global de garantie de sécurité de ses produits (très stratégique pour l’image du Brésil à l’international), et notamment en fournisseur de matières premières de bonne qualité (viande par exemple)
  • En production et process, des technologies de séparation et de filtration, membranaires ou non, extraction supercritique, fermentation, technologies enzymatiques
  • En emballages : nouveaux matériaux, emballages actifs/intelligents, design et facilité d’ouverture/fermeture.
  • En conservation : plats sous vide, hautes pressions, flores protectrices (clean label pour répondre à la demande de produits « bio » et « naturels »)
  • En nutrition : réduction du sel, sucre, du profil de matière grasse, allégations santé et aliments fonctionnels pour répondre à la demande de produits « bien-être » et « santé »

 

Le Brésil vous intéresse ? Contactez-nous pour aller plus loin

Pour en savoir plus ou pour évoquer vos opportunités de développement au Brésil, contactez Anne-Céline Renaud, chargée de développement international : anne-celine.renaud@vitagora.com Anne-Céline organise, avec BusinessFrance et le soutien de la DGE, une mission au Brésil pour la fin d’année 2018 : une occasion à ne pas manquer… Gardez l’œil ouvert !

 

Forum Vitagora 2018 : rendez-vous le 6 juin à Paris ! 

Professionnels de l'agroalimentaire, start-ups, grandes entreprises, PME : pourquoi innover dans votre modèle d'affaire ? 

Du besoin indispensable à votre compétitivité, outils et méthodologies à votre disposition, illustrations concrètes et pertinentes d'entreprises de l'agroalimentaire qui se réinventent... 
Le Forum Vitagora vous apporte les éléments clés pour vous permettre de rester compétitifs !

Rendez-vous le 6 juin au Hub de bpifrance à Paris. Attention : places limitées ! En savoir plus 

S'INSCRIRE EN LIGNE

 

1 commentaires

Partagez votre opinion

Gloire Godfrey Mutsing

07 novembre 2019 à 05h35

Bonjour Anne-Céline..! Je suis ingénieur d'affaires en agro-alimentaire,..basé à Libreville au Gabon. Je voudrai savoir si vous pourriez m'aider à trouver une bonne société Brésilienne et ou Argentine qui accepterait d'être représenté en Afrique centrale : Cameroun, Gabon, Centrafrique, pour contribuer à faire bénéficier les populations des meilleurs produits, par la dynamique de l'effet de la concurrence..! Merci d'avance pour votre diligence.

LE COVID-19 : INFORMATION IMPORTANTE

Compte-tenu des mesures prises par le gouvernement, concernant la situation sanitaire liée à la propagation du virus COVID-19, toutes les réunions physiques, manifestations, et visites en entreprise sont à nouveau suspendues à partir du vendredi 30 octobre 2020 à minima jusqu'au 1er décembre.

Cependant, tout comme lors du confinement de printemps, toute l’équipe Vitagora adopte des mesures de télétravail et reste entièrement disponible pour répondre à vos questions et demandes liées aux services et actions proposés par Vitagora.

Nous vous rappelons qu’une cellule de crise au sein de Vitagora liée à l’impact du COVID-19 sur l’activité de nos entreprises agroalimentaires régionales, en lien avec l’ANIA et les autorités régionales, est toujours en place.

Vous pouvez joindre cette cellule de crise pour toute demande relative à ce sujet au 06 72 39 66 96, Tom Vaudoux, ou par email, au elisabeth.lustrat@vitagora.com.

Nous utilisons des cookies afin de mesurer l’audience de notre site et d'optimiser votre expérience utilisateur. En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez la politique d’utilisation des cookies.

J'ACCEPTE EN SAVOIR PLUS