07 sept. 2021

Vitawatch de septembre : votre veille agroalimentaire scientifique en un coup d'œil

 

Impact de la santé intestinale sur la pression artérielle et l’anxiété, nouveaux procédés d’extraction de la pectine, méthodes innovantes pour évaluer la santé des sols ou protéger les cultures d’insectes ravageurs, acceptation des fromages de synthèse par les consommateurs… Pour une rentrée à jour dans le monde de la recherche et de l’innovation en agroalimentaire, faites votre veille dans notre « Vitawatch » de septembre !

 

Nos résumés de publications scientifiques récentes à découvrir ci-dessous.

Alimentation et santé

Les bactéries intestinales et les aliments riches en flavonoïdes s’accordent pour améliorer les niveaux de pression artérielle

L’Institute for Global Food Security de l'Université Queen's à Belfast (Irlande du Nord) vient de publier les résultats d’une étude menée sur le lien entre les aliments riches en flavonoïdes (baies, pommes, poires, vin...), la tension artérielle et le microbiome intestinal. « Notre microbiome intestinal joue un rôle clé dans la métabolisation des flavonoïdes et améliore leurs effets protecteurs. Cette étude fournit des preuves suggérant qu’une simple amélioration de l’alimentation quotidienne permettrait d’obtenir ces effets hypotenseurs », souligne Aedin Cassidy, professeur en nutrition préventive à l’Institute for Global Food Security.

 

Menée sur plus de 900 individus, l’étude a notamment démontré que les participants qui consommaient le plus d’aliments riches en flavonoïdes présentaient des niveaux de tension artérielle systolique inférieurs, ainsi qu’une plus grande diversité dans leur microbiome intestinal.

« Nos résultats indiquent que les essais futurs devraient examiner les participants en fonction de leur profil métabolique afin d'étudier plus précisément les rôles du métabolisme et du microbiome intestinal dans la régulation des effets des flavonoïdes sur la pression artérielle ».

Source : https://newsroom.heart.org/news/gut-bacteria-and-flavonoid-rich-foods-are-linked-and-improve-blood-pressure-levels?preview=aac4

 

Une nouvelle étude indique que les prébiotiques peuvent réduire l’anxiété

A travers un essai clinique, une équipe de recherche impliquant le Dr Kathrin Cohen Kadosh, spécialiste des neurosciences cognitives à l’Université de Surrey (Royaume-Uni), a établi pour la première fois un lien entre la consommation de prébiotiques galacto-oligosaccharides (GOS) et la réduction de l’anxiété.

 

Dans le cadre de cette étude, 48 femmes âgées de 18 à 25 ans et souffrant d’anxiété autodéclarée ont reçu, soit une dose quotidienne de Biotis Gos (FireslandCampina), soit un supplément placebo, pendant 4 semaines.

 

En étudiant les questionnaires, complétés par les participantes en début et en fin d’étude, et en analysant le séquençage de leur microbiome intestinal, les chercheurs ont constaté une amélioration du bien-être mental et une augmentation des niveaux de bifidobactéries (et donc une meilleure santé intestinale) dans le groupe ayant reçu des prébiotiques.

 

« Cette nouvelle étude marque une étape importante et ouvre de nombreuses possibilités pour faire avancer notre compréhension du lien entre le microbiome intestinal et le bien-être mental », indique le Dr Kathrin Cohen Kadosh.

 

Source : https://www.nutraingredients.com/Article/2021/05/20/First-of-its-kind-study-indicates-prebiotic-can-reduce-anxiety

 

Formulation des aliments / process

Valorisation du marc de pomme grâce au bioraffinage

Dans le cadre du programme de l’UMT Nova2Cidre, l’unité BIA (Biopolymères Interactions Assemblages - INRAE Nantes) étudie la possibilité d’extraire de la pectine à partir de marc de pommes à cidre par une démarche de bioraffinage grâce à des solvants eutectiques naturels.

 

Baptisées NADES (Natural Deep Eutectic Solvents et Deep Eutectic Solvents), ces solvants dits « verts » sont constitués de molécules naturelles, à faibles coûts, renouvelables, non-toxiques, recyclables et biodégradables, et permettent ainsi une extraction moins polluante. Les tests réalisés ont démontré que cette méthode permet l’accès à des sous-populations de pectine se distinguant par leur composition chimique, avec un rendement global supérieur à la méthode d’extraction classique.

 

Les prochains travaux porteront sur d’autres solvants eutectiques, afin d’accéder de façon séquentielle à d’autres familles de molécules à partir de marcs et de drèches issus de la transformation de fruits et légumes.

 

Source : https://www.inrae.fr/actualites/valorisation-du-marc-pomme

Comportements des consommateurs

Les consommateurs de plus en plus ouverts aux fromages de synthèse

La société allemande de biotechnologie alimentaire Formo et l’Université de Bath (Royaume-Uni) ont mené une étude en 2021 sur l’acceptation des consommateurs de produits laitiers de synthèse. L’étude ciblait particulièrement les fromages issus de la fermentation de précision, qui permet la synthèse de protéines animales spécifiques par des micro-organismes.

 

Selon les résultats d’une enquête réalisée auprès de plus de 5000 participants au Brésil, en Allemagne, en Inde, au Royaume-Uni et aux Etats-Unis, 79% des consommateurs interrogés seraient prêts à tester ce type de fromages. Si les participants ont notamment compris que la méthode utilisée permettait de produire un fromage meilleur en goût que les fromages végétaux, ils ont également été sensibles aux avantages éthiques et environnementaux.

 

« Voir que des consommateurs flexitariens et jeunes peuvent adopter du fromage de synthèse est un indicateur important : cela montre que ces produits séduiront les consommateurs bien au-delà des marchés de niche des alternatives végétales actuelles », souligne Christopher Bryant, chercheur à l’Université de Bath.   

 

Source : https://www.europeanscientist.com/en/agriculture/consumers-willing-to-buy-animal-free-cheese/

 

Agriculture durable

Mesurer le courant électrique dans le sol pour évaluer la santé des sols

Une équipe de recherche de la Washington State University a mis au point une méthode d'évaluation de la santé du sol en mesurant le courant électrique produit par ses plus petits micro-organismes.

 

Initialement développée pour mesurer le signal électrochimique des micro-organismes dans les environnements aquatiques, la sonde a été utilisée sur deux échantillons de sols sains et non-sains afin de mesurer le métabolisme microbien et d’autres indicateurs de la santé du sol. Les deux échantillons de sol utilisés par les chercheurs ont été collectés à la ferme agronomique RJ Cook (Royaume-Uni) et semblaient presque identiques en termes de composition. Ils ont tous deux été collectés dans des parcelles avec le même type de sol, qui n'avaient pas été labourées, étaient relativement riches en matière organique et avaient le même pH. Les chercheurs disposaient de données montrant que l'un des sols avait été significativement plus productif en blé que l'autre.

 

Les chercheurs ont découvert que le sol le plus productif produisait un courant électrique tandis que le sol le moins productif ne produisait presque pas de courant – environ 1 % du sol le plus productif.

 

Cette étude pourrait un jour aboutir à un test simple et en temps réel permettant aux agriculteurs de déterminer si le sol est productif. « L'un des principaux obstacles à l'amélioration des sols est de ne pas pouvoir disposer de mesures rapides et en temps réel pour développer des stratégies de gestion appropriées. Ce capteur a le potentiel d'effectuer des mesures en temps réel non seulement de la structure du sol, mais aussi de son fonctionnement réel. Ce serait une énorme avancée dans le domaine », déclare Maren Friesen, professeur agrégé aux départements de phytopathologie et des sciences des cultures et des sols et co-auteur de l'étude.

 

Jusqu’à présent, les agriculteurs et les chercheurs utilisent la chimie du sol, l'analyse des éléments nutritifs, la texture et les mesures du pH pour mieux comprendre les propriétés physiques et chimiques du sol. Bien que ces informations sont précieuses, elles ne reflètent pas toujours la productivité réelle du sol. 

 

Source : https://news.wsu.edu/2021/08/19/measuring-electric-current-soil-provide-answers-soil-health/

 

La technique de l’insecte stérile au service des agroécosystèmes français

Entités de l’INRAE, le Centre de Biologie pour la Gestion des Populations (CBGP - Montpellier) et l’Institut Sophia Agrobiotech (ISA - Nice) développent une méthode de biocontrôle afin de protéger les cultures des drosophiles à ailes tachetées (Drosophila suzukii) et de la mouche méditerranéenne des fruits (Ceratis capitata). Baptisée la TIS (technique de l’insecte stérile), cette méthode consiste en l’élevage en grandes quantités de l’insecte cible, puis en l’irradiation des mâles par de puissants rayons X provoquant leur stérilisation. Ces mâles sont ensuite relâchés dans la nature et entraînent l’extinction de l’espèce.

 

Si la méthode est utilisée depuis des décennies outre-Atlantique, elle est actuellement étudiée en France et fait l’objet d’un projet de recherche baptisé SuzuKIISS-ME. L’objectif du projet est notamment de mesurer l’efficacité de la méthode sur les cultures sous serres, puis sur des parcelles expérimentales à partir de fin 2021, avant d’effectuer les premiers essais chez des producteurs partenaires à partir de 2023.

 

Source : https://www.inrae.fr/actualites/technique-linsecte-sterile-au-service-agroecosystemes-francais

 

 

Quel est l'impact du changement climatique sur les maladies des plantes en agriculture ?

Publiée dans Nature Climate Change, une étude menée par l’Université d’Exeter (Royaume-Uni) analyse les effets qu’aura le réchauffement climatique sur l’agriculture, et notamment sur les maladies des cultures. Les chercheurs ont ainsi étudié la réaction de 80 pathogènes fongiques et oomycètes en fonction de leur température minimale, optimale et maximale d’infection. En tenant compte des projections des variations climatiques futures, les chercheurs ont pu déterminer que les risques de maladies des cultures seront plus forts en Europe et en Chine que dans les zones tropicales.

En contrepartie, ces hausses de températures auront également des effets sur les rendements agricoles : si ceux-ci seront inchangés dans les zones tropicales, ils seront plus importants à haute latitude.  

 

Les scientifiques responsables de cette étude soulignent l’intérêt de multiplier les recherches sur ce sujet, afin d’anticiper les risques pathogènes en fonction des zones mondiales.

 

Source : https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/agriculture-impact-changement-climatique-maladies-plantes-agriculture-92874/

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