31 mars 2015

Numérique et agroalimentaire : pensez aux applications e-nutrition !

Nutrition et numérique. Crédits photo : Pexels


Lorsque l’on explore l’intérêt du numérique au service de l’industrie agroalimentaire, on pense bien souvent traçabilité, e-commerce, rapprochement virtuel avec les consommateurs. Des thématiques que nous avons déjà évoquées sur ce blog, notamment dans cet article ou encore celui-ci. Un autre aspect me semble important et très prometteur : les applications de service, notamment pour le suivi nutritionnel des consommateurs. Ma vision des choses ci-dessous, infographie à l’appui.

Plus qu’un produit : un service !

Pour Philippe MOATI, fondateur de l’Observatoire Société et Consommation (ObSoCo) et intervenant au Forum Vitagora, ça ne fait aucun doute : « Notre société s'achemine progressivement vers un modèle de consommation dans lequel le produit va retrouver sa vraie place, c'est-à-dire où des fournisseurs accompagnent les clients dans la résolution de leurs problèmes ». En effet, depuis plusieurs années, il a observé une véritable tendance générale : progressivement, le produit importe moins aux yeux des consommateurs que les bénéfices retirés, que les solutions apportées. En d’autres mots, les consommateurs recherchent de plus en plus un service, plus qu’un produit. Philippe MOATI nous prédit d’ailleurs un avenir à plus ou moins long terme, où « le secteur agroalimentaire ne vendra plus seulement des produits alimentaires mais apportera également des solutions nutritionnelles, ou bien de solution de ravitaillement de la maison, associées en particulier à des objets connectés » [lire notre interview complète de Philippe MOATI sur ce lien]. Grâce aux objets connectés, comme par exemple Nutik, objet innovant développé par GST et 3D-Minded, il apparaît possible de prendre en considération les préférences, habitudes, ou contraintes nutritionnelles des consommateurs (avec leur accord, bien entendu), pour adapter son offre de produits et de services, et les guider vers des pratiques bien-être et santé.

Comme l’expliquait Christophe, notre directeur, dans cet article, l’e-nutrition apparaît donc comme une opportunité numérique à chouchouter par les acteurs de l’agroalimentaire pour répondre à cette attente d’accompagnement et de services des consommateurs 3.0.

L’e-nutrition : une tendance en plein essor !

Mais comment les consommateurs perçoivent-ils l’utilisation de ces données et les enjeux de l’e-nutrition ? Sont-ils déjà prêts à accepter des objets connectés suivant leur consommation alimentaire journalière, par exemple ?

Nous avons récemment réalisé quelques recherches sur la question de l’e-santé et l’e-nutrition. Il en ressort que l’e-santé, de façon plus globale, est encore au stade de l’émergence… Mais que les Français semblent déjà prêts à l’adopter. Ainsi, déjà 13% des Français sont équipés d’un objet connecté pour le suivi de leur santé, et 47% ont l’intention de s’en procurer (Source : The Links). Au-delà des suivis purement médicaux, c’est essentiellement pour des applications de « quantified self » que l’e-santé les intéresse : 44% et 37% des Français sont respectivement intéressés par la surveillance et la mesure de constantes (Source : PHR / IFOP).

 

Pour Anne Tisseau, de Merck Serono, c’est une certitude : « même si nous n’en sommes qu’au début, à l’avenir, les systèmes connectés deviendront incontournables pour le suivi en vie réelle de l'efficacité des traitements des patients-consommateurs ». Elle nous présentera à l’occasion de sa conférence au Forum Vitagora intitulée « Médicaments et solutions connectés : vers un patient plus acteur de sa santé » des solutions de suivi connecté de pathologies déjà proposés par Merck Serono, et qui ouvrent la voie à des réflexions pour des applications similaires en services nutritionnels.

Car l’e-nutrition se démarque des applications « e-santé » : avec 35% des Français qui souhaitent voir un lecteur de glycémie connecté dans les pharmacies (Source : PHR / IFOP), et des objets intelligents qui se multiplient (fourchette connectée, balance connectée, baguettes connectées, etc…), comme l’a démontré la popularité de notre concours e-nutrition l’année dernière, il ne fait aucun doute que petit à petit, les consommateurs font rentrer ces nouvelles pratiques dans leurs mœurs.

Et la data, dans tout ça ?

La question sous-jacente aux applications e-nutritionnelles reste celle du partage des données : quelle protection des consommateurs ? Quelle volonté de leur part à partager leurs informations ? Pour Anne Tisseau, l’heure est à la dédramatisation : « en ce qui concerne les traitements connectés que nous proposons, il ne s'agit pas de données publiques, mais au contraire de données anonymisées et groupées. Nous nous trouvons en fait dans un cadre réglementaire très clair sur ce qui nous est autorisé et ce qui ne nous l'est pas. » La gestion des données est d’ailleurs très encadrée par la législation française, comme le rappelait Christine Balagué, du Conseil National du numérique lors de notre table-ronde en novembre dernier. Il semblerait d’ailleurs que 88% des Français sont déjà prêts à partager leurs données dans le cadre du suivi de leur traitement (Source : PHR / IFOP). Une question que nous pourrons continuer à creuser le 14 avril prochain, au Forum Vitagora.

Pour aller plus loin

Les opportunités numériques « e-nutrition » au service d’une offre agroalimentaire plus globale, accompagnant ses produits par des services personnalisés : une bonne idée ?  Je vous invite à venir échanger sur la question lors du Forum Vitagora®, le 14 avril prochain, où nos experts, tels que Philippe Moati, Christine Balagué, et Anne Tisseau, nous livreront des clés de réponse.

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