20 févr. 2018

« Lâcher les brides » : comment la révolution numérique impacte l’organisation des entreprises

Modification de la chaîne de valeurs de l’amont à l’aval, nouveaux acteurs économiques et redistribution des cartes (article et infographie ici), transformation des business models (lire notre article ici), etc. La révolution numérique engendre de nombreux bouleversements dans le monde de l’entreprise, jusqu’à nécessiter de revoir en profondeur les organisations. Pourquoi ? Explications de Marc Delbreil, fondateur d’Endeavour Developments, agence de conseils aux entreprises.

La technologie lève les freins aux bonnes idées

Rappelez-vous notre article « Usine du futur : les 3 pièges à éviter par les dirigeants de l’agroalimentaire ». Jacques Renault nous y mettait en garde sur le piège technologique de l’usine du futur, en préconisant aux dirigeants de l’agroalimentaire de déterminer en premier lieu les problématiques auxquelles ces technologies doivent répondre : « Il faut savoir où vous souhaitez aller », conseillait-il.

 

Si Marc Delbreil, fondateur d’Endeavour Development, partage son opinion, il estime également que la technologie donne aux entreprises de l’agroalimentaire toutes les capacités pour anticiper et adapter leur activité. La technologie répond aux rêves éternels du marketing jusqu’à l’émergence de l’Internet : « on possède désormais tous les capteurs pour connaitre les mouvements d’un marché », explique-t-il.

 

« Toutes les entreprises, même les plus petites, sont alors en mesure d’innover grâce aux technologies : il n’y a plus de frein aux bonnes idées, du moment que l’on sait saisir les opportunités. La difficulté majeure réside dans la construction d’un modèle économique gagnant qui permettra de passer de la bonne idée aux produits et/ou services qui trouveront leur marché »

Transformations de l’amont à l’aval

Sur l’amont agricole, drive fermiers, plateforme d’e-commerce en direct des producteurs, agricultures de précision et autres technologies AgTech (voir les différents secteurs de l’AgTech ici), etc. se développent, provoquant une rupture dans les schémas traditionnels de production et de distribution. « Les agriculteurs ne sont plus soumis à un système qui leur échappe : la technologie leur permet de reprendre en main leur destin. »

 

Côté aval, des start-ups et des acteurs inattendus (géants du e-commerce par exemple) apportent aux consommateurs des réponses en phase avec leurs attentes : des produits qualitatifs, sains et savoureux, disponibles à l’achat en un clic et à un prix raisonnable (revoir ici notre infographie « Alimentaire et numérique : nouveaux circuits, nouveaux acteurs »). Marc Delbreil adopte un regard historique : « au sortir de la seconde guerre mondiale, et pendant plusieurs décennies, les consommateurs recherchaient avant tout des produits à bonne conservation – et bien sûr à un bon prix. Aujourd’hui, les attentes des consommateurs ont changé : ils privilégient la qualité des produits, leur authenticité et leur naturalité (en gardant toujours le prix comme critère d’achat décisionnel). Les connaissances, technologies et savoir-faire scientifiques ayant évolué, l’industrie agroalimentaire doit se rendre capable de proposer des produits à la fois bons et sains. »

Besoin d’agilité : revoir les organisations traditionnelles pour rester compétitif

Depuis quelques années, on voit des grandes entreprises racheter des start-ups ou se rapprocher des pure players du web, à l’instar d’Aldi qui achète Instacart (en savoir plus ici) ou de Danone qui prend part au capital de Michel et Augustin (lire ici).

 

Entre transformations du secteur et révolution des organisations, il n’y a qu’un pas. Aux yeux de Marc Delbreil, en tout cas… car pour les entreprises, il reconnait que « la mutation va être difficile ».

 

L’agilité organisationnelle : c’est bien là que se trouve la clé de la compétitivité actuelle. « La technologie n’est plus un problème. Les financements, même s’ils paraissent difficiles à obtenir, on y arrive. La clé, c’est le défi de la création. Or, pour créer, il faut se sentir libre, agile. »

 

Comment permettre aux entreprises traditionnelles d’innover comme des entrepreneurs ? En mettant en place des entités indépendantes et responsables ou des groupes d’intrapreneuriat, par exemple. « On ne peut pas demander à un salarié qui a 15 ans d’organisation normée et verrouillée dans ses bagages, de créer et d’innover comme un start-upper, du jour au lendemain. Il y a un profond travail culturel à réaliser », admet Marc Delbreil.

 

Mais les exemples le prouvent. « C’est ce qui a été mis en place pour Nespresso : une équipe autonome, que l’on encourage à prendre des risques, à qui l’on autorise la possibilité de se tromper et de recommencer, que l’on accepte de laisser sortir des bureaux. »

 

« Lâcher les brides pour créer », conclut-il.

Participez au Forum Vitagora

La révolution numérique n’est pas un gadget de consommateurs : véritable chamboulement de l’économie, elle impacte toute la chaîne de valeurs de l’industrie agroalimentaire, de l’amont à l’aval, en passant par l’usine et les organisations. Marc Delbreil interviendra au Forum Vitagora le 6 juin prochain à ParisInscrivez-vous dès maintenant (nombre de places limité!). 

  

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